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Heiner Müller : Transitraum (1)
Cela se situe au quatrième étage de la Faculté philosophique de l’Université Humboldt de Berlin qui héberge l’Institut de littérature allemande. En sortant de l’ascenseur à droite se trouve l’accès à un espace qui porte le nom de Heiner Müller Archiv / Transitraum, que j’appellerai tout simplement par la suite Transitraum littéralement lieu, espace, zone de transit. Si la lourde porte est ouverte, et à fortiori si vous avez rendez-vous, vous y rencontrerez une jeune femme élancée, maîtresse du lieu, Kristin Schulz, poétesse et professeure de littérature allemande, coéditrice des œuvres complètes de Heiner Müller. L’espace dans lequel on pénètre est lui-même décomposé en deux parties. La porte de droite donne accès à deux pièces contenant ce qui fut la bibliothèque de Heiner Müller. Une pièce annexe à gauche tient plus de l’espace de travail pour professeurs et étudiants.
«Mais un romancier qui a besoin à la fois d’avoir une bibliothèque pour savoir ce qui s’est fait, pour pouvoir accueillir d’autres livres de gens, pour pouvoir ne pas lire que ses propres livres; et en même temps, une bibliothèque qui serait une imprimerie aussi, pour pouvoir savoir ce que c’est qu’imprimer; et pour moi, un atelier, un studio de cinéma est quelque chose qui est en même temps une bibliothèque et une imprimerie pour un romancier. »
En ce sens, le Transitraum constitue aussi la trace de l’espace organologique de l’écrivain, dirait Bernard Stiegler qui cite le passage de Godard dans son dernier livre La société automatique.
Il y a aussi la question du Raum, de l’espace. Le paragraphe qui suit a été rédigé à partir d’un échange avec l’artiste Laurent Sauerwein, artiste es déplacements, installé à Berlin pour qui le nom de Transitraum est évocateur et sonne comme une «invitation à l’instabilité». C’est d’abord un espace physique à trois dimensions, un sol, un plafond et des murs dont une bibliothèque a besoin pour s’y adosser. C’est aussi un espace virtuel ou le devient dès lors qu’on y pénètre pour y mettre du dérangement. Lieu où l’on croise les ombres de poètes disparus, l’ange de l’histoire, cette bibliothèque-ci évoque aussi un pays disparu. Elle a appartenu à un poète disparu. Elle entretient un rapport avec la mort, thème cher à Heiner Müller. Je le rependrai plus tard. La notion de transit ne rend cependant pas compte d’une dimension essentielle de ce lieu, à savoir la dimension créative comme nous l’avons vu avec Godard. Il n’y a pas comme chez Christa Wolf, qui avait décrit son transit à Santa Monica dans La ville des anges ou The overcoat of Dr Freud, de pardessus fétiche qui crée des espaces transitionnels dans lesquels se développe la créativité.
Pour Heiner Müller,
Cela me permettra de reprendre une vieille idée qui avait eu un commencement de réalisation en 1992, lors d’un colloque international organisé par Christian Klein au département d’Études germaniques de l’Université Stendhal de Grenoble intitulé Heiner Müller, La France et l’Europe. J’y avais planché, moi qui n’ai jamais songé à l’avoir, devant des candidats à l’agrégation d’allemand. Après que François Mitterrand l’eut rencontré à Berlin, Heiner Müller fut décoré de l’ordre des arts et lettres et mis à l’agrégation d’allemand. Mon exposé qui avait pour titre Le tapis blanc de Michel Foucault esquissait une première approche des relations que Heiner Müller entretenait avec la littérature et la pensée françaises. Il n’avait pas été bien reçu, j’avais oublié que les candidats à l’agrégation étaient venus chercher de quoi passer leur examen et rien d’autre. (En fait, ce n’était pas mon problème).
Ce contenu a été publié dans Bibliothèques, Heiner Müller, Littérature, avec comme mot(s)-clé(s) "Funérailles des instruments", "Transitraum", Archives Heiner Müller, Bibliothèque, Christian Klein, Heiner Müller, J-L Godard, Jean Baudrillard, Kritin Schulz, Organologie, Rebecca Horn, Santa Monica, Villa Aurora. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.