Courtes et brèves de l’été

Sommaire
1. Les big datas et la catégorisation des humains par Wolfgang Streek
2. Maternalisme libertaire
3. Elections dans le Land de Saxe : entrée au parlement de l’Alternative pour l’Allemagne
4. Lu chez Paul Jorion : Keynes indigné du traitement de l’Allemagne après la Première guerre mondiale
5. L’Allemagne réclame l’argent de la RDA planqué en Suisse
6. Goodbye Lenine (et restes-y)
7. Le mangeur de rêves en timbres
8. Archives Horkheimer en ligne
9. Mémorial pour les victimes civiles de la guerre des drones
10. Réédition en Allemagne de la Révolution urbaine d’Henri Lefebvre
11. Décès de Wolfgang Leonhard, un enfant du Komintern
12. Décès de Gottfried John, une gueule du cinéma de Fassbinder
12. Kristin Schulz publie un « Choix de contes par défauts»

1. Les big datas et la catégorisation des humains
par Wolfgang Streek

La démocratie va mal, très mal, les marché contrôlent et disciplinent les Etats et non l’inverse. Tous ânonnent le postulat de Margaret Thatcher : « il n’y a pas d’alternative ». Où que l’on se tourne et aussi loin que l’on regarde, « l’horizon est postdémocratique ».
Ce constat pessimiste est celui du sociologue Wolfgang Streek, directeur de l’Institut Max Planck de recherches sociales à Cologne. Dans un article de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, il s’interroge : quels dommages supplémentaires pourraient encore causer à la démocratie la NSA et les services secrets complices avec leur pratiques de surveillance généralisée ? Rien de plus. Le démontage de la démocratie s’est fait sans eux. La politique s’en est bien chargée elle-même.
Mais alors, à quoi donc sert ce contrôle total de toute vie humaine ?
Pour Wolfgang Steek, on en a besoin « pour maîtriser de nouveaux problèmes de pilotage de la vie économique et politique par le passage des formes collectives de contrôle social aux formes individuelles de contrôle social ». Une même logique de collecte généralisée d’informations rapproche les services secrets et le marketing, celle du passage du collectif à l’individuel.
« Dans les énormes centres de données du capitalisme numérique, l’individu est appréhendé dans ses potentialités manipulables comme consommateur ou comme terroriste. Les traces de ses relations sociales numériques laissée sur le réseau planétaire forment le matériau brut d’un contrôle de type nouveau, ex ante, de l’activité humaine : le terroriste doit être détecté avant de le devenir ; on veut savoir sur le consommateur ce qu’il veut consommer avant même que lui-même ne le sache. Ainsi les deux, chacun à sa façon est expulsé de la sphère de ceux qui ont leur mot à dire. »
Quelque chose me gêne cependant dans le texte de W. Streek (ici en allemand), c’est la façon dont il rejette dans la catégorie des vaines utopies les tentatives de faire  un usage démocratique des datas. Même s’il a raison de dire que la démocratie participative ne sert à rien si les pouvoirs de décision sont ailleurs, l’échec du Parti pirate n’est pas le dernier mot en cette affaire.

2. Maternalisme libertaire

Le cabinet d’Angela Merkel recrute des comportementalistes (économistes, anthropologues, psychologues). L’offre d’emploi précise que les candidats feront partie d’un nouveau groupe de projet intitulé « gouverner efficacement » et auront à travailler sur de nouveaux « designs comportementaux ». En clair, il paraît que l’irrationalité des comportements individuels empêchent de bien gouverner en rond. Va falloir corriger cela et guider la main invisible du marché. M’est avis que les candidats auront intérêt à potasser Nudge, le livre des nouveaux gourous de la politique (Cameron et Obama s’y sont mis) et leur « méthode douce pour inspirer la bonne décision » Comme, par exemple, « votre voisin a voté Merkel, vous aimerez aussi » ?
Est-ce la fin de l‘homo oeconomicus que Foucault définissait comme « entrepreneur de soi »?

3.Élections dans le Land de Saxe : entrée au parlement de l’Alternative pour l’Allemagne

Résultats du vote (31 août 2014) : CDU : 39,4% (moins 0,8) ; son habituel partenaire de coalition FDP une nouvelle fois laminé : 3,8 % (moins 6,2) ; Die Linke : 18,9 % (moins 1,7) – son socle électoral est-allemand commence à s’effriter ; SPD : 12,4 % (plus 2). Le nouvel arrivant l’Alternative pour l’Allemagne, AfD : 9,7 %. Les Verts tellement établis qu’on finit par oublier qu’ils existent : 5,7 % (moins 0,7) ; les néonazis du NPD avec 4,95 % (moins 0,7) sont dans leur bastion victime du succès de l’AFD et perdent de peu leur présence au Landtag. Répartition des sièges : CDU 59, Linke 27, SPD 18, AfD 14 und Grüne 8.
Participation électorale 49,2 %. Ce faible score a été délibérément recherché par les dirigeants chrétiens démocrates du Land : La campagne électorale s’est en effet déroulée en pleine période de vacances scolaires
National libéralisme
Sur cette p hoto on voit derrière la dirigeante de l'AFD de Saxe, Frauke Petry que l'Europe est dans l'Allemagne et non pas l'Allemagne dans l'Europe

Sur cette photo, on voit derrière la dirigeante de l’AFD de Saxe, Frauke Petry que l’Europe est dans l’Allemagne et non pas l’Allemagne dans l’Europe

Outre la confirmation de l’élimination quasi définitive du parti libéral (FDP), cette élection est marquée par l’entrée dans un parlement allemand de l’Alternative pour l’Allemagne après son récent succès aux européennes. Ce résultat permet de mieux situer l’Afd à droite de l’échiquier politique entre les chrétiens démocrates et les néonazis. Je les avais qualifié de Tea party des professeurs. Ils ont été étiquetés un peu trop facilement par la presse comme « eurosceptiques ». Dans cette élection, ce thème n’a pas joué un aussi grand rôle que lors des européennes. « Parti protestataire national-conservateur » pour Zeit-online qui estime qu’il se passe à droite la même chose qu’à gauche il y a trente ans avec la naissance des Verts. Sauf qu’il ne s’agit pas de la même crise. Ses thèmes sont l’immigration, l’étranger, la politique sécuritaire et familiale – la dirigeante de l’AFD, à qui la justice reproche d’avoir mis son entreprise en liquidation au mépris de la loi, est une sorte de Christine Boutin en plus jeune. Selon Der Spiegel, 76 % de l’électorat a voté en connaissance de cause pour ces contenus-là. Un « résultat inquiétant » titre la FAZ qui dit de l’AFD qu’elle satisfait une clientèle de droite libérale, conservatrice et nationale. Il ne faut bien sûr pas oublier que nous sommes en Saxe dans l’ancienne Allemagne de l’Est. Selon Andeas Kemper, beaucoup de membres de l’AFD se vivent comme des bons pères de famille porteurs de valeurs morales et se considèrent comme une majorité trop longtemps restée silencieuse qui doit maintenant commencer à montrer leurs limites aux pauvres, aux étrangers, aux homosexuels etc..
Alors que tout va si bien en Allemagne la politique sociale-démocrate – la sociale-démocratie n’a plus rien de social – d’Angela Merkel libère de l’espace – beaucoup d’espace, 15 % – sur sa droite. Pour Angela Merkel, il y a une grosse part de protestation dans le score de l’AFD. Ah bon, il y a matière à protester en Allemagne  ? Sur quoi donc Mme la chancelière ?
Il faut cependant se rappeler aussi qu’il y a peu la Parti pirate avait lui aussi connu quelques succès électoraux avant de disparaître. Déjà des voix se font entendre pour une ouverture de la CDU sur sa droite.
Prochains test dans le Brandebourg et en Thuringe, le 14 septembre.

4. Lu chez Paul Jorion : Keynes indigné du traitement de l’Allemagne après la Première guerre mondiale

Le premier livre que Keynes publia et qui fut un grand succès de libraire en 1919, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, The Economic Consequences of the Peace, était un brûlot, un cri de colère jeté à la face du monde. Nous nous conduisons de manière indigne vis-à-vis de l’Allemagne, expliquait-il, et si nous ne revenons pas sur les conditions exorbitantes que nous imposons à cette nation vaincue en termes de réparations de guerre, nous serons forcés de nous en repentir. Il écrit dans The Economic Consequences of the Peace :
« La politique consistant à réduire à la servitude l’Allemagne pour une génération, à condamner à des conditions dégradantes la vie de millions d’êtres humains, et à priver de bonheur une nation tout entière, est odieuse et méprisable – odieuse et méprisable, même si elle est réalisable sur un plan pratique, même si elle devait nous enrichir, même si elle ne portait pas en germe la décomposition de la civilisation européenne tout entière. Certains prêchent cette politique au nom de la justice. Dans les grands événements de l’histoire humaine, dans le dénouement du destin des nations, la justice n’a jamais été une question qui se posait dans des termes aussi simples. Et même si elle l’avait été, les nations ne sont pas autorisées, ni par la religion ni par la morale naturelle, à punir les enfants de leurs ennemis pour les erreurs commises par leurs parents ou leurs dirigeants » (Keynes [1919] 1972 : 13)
Et plus loin dans le même livre :
« Si ce que nous visons intentionnellement, c’est l’appauvrissement de l’Europe centrale, la vengeance, j’ose l’affirmer, sera terrible. Rien ne pourra alors retarder très longtemps l’ultime guerre civile entre les forces de la réaction et les convulsions désespérées de la révolution, en comparaison desquelles les horreurs de la dernière guerre allemande seront peu de choses, et qui détruira le vainqueur quel qu’il soit, la civilisation elle-même et le progrès de toute notre génération » (ibid. 20).
Source

5.L’Allemagne réclame l’argent de la RDA planqué en Suisse

La Rda avait planqué de l’argent en Suisse par l’intermédiaire d’une fondée de pouvoir du Parti communiste autrichien décédée en octobre 2012 en emportant son secret bancaire. Le gouvernement allemand réclame cet argent depuis 20 ans. Il vient d’intenter un procès en dommages contre la banque Julius Bär pour récupérer 91 millions d’euros disparus. Plus les intérêts, bien sûr. Ce n’est pas une première. Une filiale suisse d’une banque autrichienne avait déjà été condamnée à verser à l’Allemagne 250 millions d’euros.
Plutôt drôle de voir l’Allemagne équilibrer son budget grâce au magot de la RDA réputée insolvable.
Source 

6. Goodbye Lénine (et restes-y)

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La grosse tête à Lénine (en granit rouge d’Ukraine) restera enfouie dans le forêt de Köpenick près du Muggelsee. Le Sénat de Berlin a refusé qu’on aille l’y déterrer pour en faire l’un des clous d’une exposition sur les monuments politiques du 18ème au 20ème siècle effacés des rues de Berlin. L’expostion « Enthüllt. Berlin und seine Denkmäler » (Dévoilés, Berlin et ses monuments), est prévue pour 2015 à la Citadelle de Spandau. Le monument de 19 mètres de haut avait été commandé par Walter Ulbricht pour le centenaire de Lénine, conçu par Nikolaï Tomsbi, président de l’académie des beaux Arts de l’URSS et mis en place en 1970, sur la place Lénine nouvellement construite à Friedrichshain. On y voit Lénine debout devant un drapeau rouge censé flotter selon un art tout soviétique de prétendre inscrire le mouvement dans le marbre ce qui a toujours beaucoup fait rire Heiner Müller. Dans le cadre de la campagne d’épuration après la Chute du Mur de Berlin, la place a été débaptisée et appelée Place des Nations Unies et la statue démontée en 130 morceaux enfouis dans une carrière de sable de la forêt de Köpenick. Ils y sont toujours. Et doivent y rester.
Rappelons tout de même en ce centenaire de la Première guerre mondiale que c’est grâce à l’Empereur Guillaume 2 que Lénine a pu traverser l’Allemagne en train depuis Zürich pour organiser la révolution en Russie en 1917.

7. Le mangeur de rêves en timbres
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Chaque année est éditée en Allemagne une série de timbres pour l’enfance. Ils coûtent un peu plus chers et la différence est destinée aux associations qui s’occupent de l’enfance. Les motifs de cette année ont été empruntés à une œuvre de Michael Ende, illustrée par Annegret Fuchshuber Der Traumfresserchen, le petit dévoreur de mauvais rêves, petit bouffeur de cauchemars. Cela avait été traduit en français sous le titre Croc-épic le mangeur de rêves (Casterman)
Viens, petit croqueur de rêves/ Avec ton petit couteau en corne/ Avec ta petite fourchette en verre
Ouvre grand ton petit bec/ Et déguste vite/ Les rêves qui effraient l’enfant/ Mais les beaux rêves sont à moi/ Laisse les moi/ Viens petit croqueur de rêves, petit croqueur de rêves, je t’invite

8. Archives Horkheimer en ligne

Genèes de la BêtiseUne partie des archives de Max Horckheimer, avec Adorno fondateur de la Théorie critique et de l’Ecole de Francfort, a été rendue accessible en ligne sous licence Creative Commons par l’Université Goethe qui en gère le fonds. Ci-contre,  une copie du tapuscrit sur la Genèse de la bêtise dans la Dialectique de la Raison de Theodor Adorno et Max Horkheimer, question reprise par Bernard Stiegler dans son livre Etats de choc 

 

 

9. Mémorial pour les victimes civiles de la guerre des drones

Les drones font plus souvent qu’on ne l’imagine des victimes innocentes, s’embarrassant peu d’une identification précise de leur « cible ». Emran Feroz, un journaliste free-lance et blogueur vivant en Allemagne dédie un mémorial aux victimes de ces « anges de la mort »

10. Réédition en Allemagne de La révolution urbaine d’Henri Lefebvre

La maison d’édition Europäische Verlaganstalt vient de rééditer la Révolution urbaine du philosophe marxiste français Henri Lefebvre. C’est la quatrième réédition. L’édition française date de 1972. Henri Lefebvre était connu en Allemagne surtout pour ses positions antidogmatiques et sa lecture des premiers écrits de Marx. Longtemps, l’Allemagne a été peu attentive, pour des raisons historiques, aux questions de l’espace. Cela change avec la mode anglo-saxonne du « spatial turn », le tournant spatial, une nouvelle attention accordée à l’espace.
Dans la revue Faustkultur, Klaus Ronneberger fait un historique de la réception de Henri Lefebvre en Allemagne

11. Décès de Wolfgang Leonhard, un enfant du Komintern

W Leonhard0001Wolfgang Leonhard était un de ces personnages que seul le Komintern avait pu créer. Né le16 avril 1921 à Vienne, il fut d’abord prénommé Vladimir en hommage à Lénine. Sa mère, une amie de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg travaillait au service de presse du Kominten (troisième internationale). Son père, Mieczysław Broński, un ami de Lénine, était ambassadeur soviétique en Autriche. Il sera fusillé par Staline en 1938. Wolfgang Leonhard a longtemps cru qu’il était le fils du poète et auteur dramatique expressionniste Rudolf Leonhard. Après avoir grandi un temps à Berlin, il s’exile avec sa mère à Moscou en 1935.  Il est formé dans les écoles de cadre du Parti communiste soviétique alors même que sa mère, soudain devenue ennemie du peuple, se retrouve 10 ans au goulag.
En 1945, il fait partie du groupe Ulbricht que les Soviétiques débarquent dans leur zone d’occupation avant même la fin des combats pour y créer ce qui sera la RDA. « Nous devons tout contrôler mais il faut que cela ait l’air démocratique », sera le mot d’ordre d’Ulbricht. Wolfgang Leonhard dirigera l’école de cadres du Parti communiste est-allemand. Il retrouvera sa mère.Wilhelm Pieck obtiendra sa libération auprès de Staline. En 1949, il découvre la Yougoslavie de Tito avant de partir s’installer en Allemagne fédérale en 1950 où il tentera brièvement de créer un parti de gauche d’inspiration « titiste ». Plus tard, il enseignera à Oxford et Yale en tant qu’expert de l’Union soviétique et des pays de l’Est. Le livre qui l’a rendu célèbre a été publié en 1955. Il s’intitule Die Revolution entlässt ihre Kinder (La révolution lâche ses enfants). Il semblerait que cela ait été traduit en français sous le titre « Un enfant perdu de la révolution » par les éditions France Empire en 1983. Parmi ses autres publications, je signalerais encore Meine Geschichte der DDR ( Mon histoire de la RDA) parue chez Rowohlt en 2007.
Wolfgang Leonhard est décédé le 14 août 2014 à l’âge de 93 ans

12. Décès de Gottfried John, une gueule du cinéma de Fassbinder

Gottfied John
Ici dans Berlin AlexanderPlatz d’Alfred Döblin adapté pour la télévision par Fassbinder. Laissant percer de la tendresse sous la férocité, il symbolisait la dangerosité même

13. Kristin Schulz publie un « Choix de contes par défauts»

Kristin Schulz est une amie du Sauterhin. Elle y a apporté plusieurs contributions (ici et ) et ce n’est pas fini. Elle ne se contente pas de s’occuper des poésies de Heiner Müller ou de Thomas Brasch, de traduire Jean Genet, Claudine Galea, Christophe Huysman ou Philippe Malone, elle écrit aussi elle-même.
gesammelte_fehlmaerchen_web_01Elle vient de publier un recueil de poèmes : „Gesammelten Fehlmärchen“.
Le titre est une authentique création verbale et nous propose en même temps un véritable casse-tête. Comment allons nous traduire, c’est à dire comprendre cela ?
Fehlmärchen. Märchen ça va, les contes, mais ce préfixe ?
Qu’ont-ils ces contes ou que leur arrive-il de fehl ? Sont-ils déplacés ou ont-ils subi un déplacement ? On a l’expression fehl am platz. Y a-t-il une erreur sur la forme ? On y dit je, toi et moi et non pas il était une fois. Il n’y a pas besoin que cela se termine bien, au contraire. « Viens allons nourrir nos peurs »
Recueil de contes par erreur ?
Ont-ils un défaut ou sont-ils constitués par« le défaut qu’il faut » ? Le défaut qu’il faut, c’est ce « quelque chose qui me plonge dans le défaut, je vais en faire ce qu’il faut, ce avec quoi je me construis, ce qui devient une nécessité. » dit Bernard Stiegler. C’est quand le miroir n’est qu’une flaque d’eau ou, plus éclaté encore, “Jede Pfütze ein Spiegel”, « chaque flaque d’eau un miroir ».
Voilà qui pourrait convenir : Contes des défauts qu’il faut
Pour Kristin Schulz, le conte se caractérise par ce qui lui manque, par la faille dans le système, par ce qui pousse à la recherche d’une issue. De même, elle cherche l’endroit où les chemins se croisent obligeant à choisir une direction sans avoir où celle-ci mène.
« Les poèmes de Kristin Schulz, dit la présentation de l’éditeur conduisent le lecteur aux fins après la fin – quand la mort se retarde, oublie le conte et qu’il reste du temps pour regarder autour de soi et risquer un regard en arrière même si cela devait en coûter Eurydice ou la vie ».
Au final, on pourrait opter pour un Choix de contes par défauts.
Kristin Schulz: Gesammelte Fehlmärchen. Gedichte
Mit einem Gespräch zwischen Annett Gröschner und Kristin Schulz über Märchen, ihren Kreuzungen und den Bildern darauf sowie fotografischen Arbeiten von Sabina Simons
80 seiten, br., 18,6 x 13,0 cm, dt., Euro 14,00
Gutleut verlag 2014 | reihe staben (band 01)
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