Kraftwerk : Les robots
Pour les amateurs de Kraftwerk qui ont appris le décès de l’un des fondateurs, Florian Schneider-Esleben, je reprends ici un texte que j’avais mis en ligne le 12/02/2017 sur l’une de leurs oeuvres : We are the robots
On aura reconnu le célèbre groupe allemand Kraftwerk (littéralement Centrale électrique) de musique électronique fondé à Düsseldorf en 1970. Die Roboter, Les robots sont un morceau extrait de l’album die Mensch-maschine, la machine-homme, l’homme-machine, sorti il y a presque 40 ans, en 1978. Inspiré par le film Métropolis de Fritz Lang et l’œuvre du constructiviste russe El Lissitzky, ce fut un énorme succès.
Il me semble qu’on peut dire que Krafwerk ne fait pas dans la fabrication d’illusion pour fête foraine. Le texte dit assez clairement ce que sont les robots et que rappelle Michel Volle:
« Le robot est fait pour exécuter un programme, c’est-à-dire accomplir des actions qui ont été prévues par un programmeur. Il fait cela de façon répétitive, mieux, et plus vite que ne le ferait un être humain : c’est la raison pour laquelle on a cru qu’un robot pourrait être intelligent.
Cependant seul l’être humain est capable d’interpréter une situation nouvelle, de répondre à un événement imprévisible, d’avoir l’intuition qui permet de trouver la réponse à une situation complexe, d’user de discernement face à des cas particuliers surprenants».
Il existe une variante scénique à celle que l’on vient de voir, les robots humanoïdes s’y animent en projection, visibles en 3D, derrière les musiciens du groupe. Cette version pose en outre la question de l’obsession humanoïde.
A propos des humanoïdes :
« Je me demande si le rêve d’un robot d’apparence humaine n’exprime pas le désir de voir les êtres humains se comporter comme des robots : c’est déjà le cas des tueurs à gage ou tueurs en série qui occupent tant de place dans les films, ou celui des terroristes robotisés par un lavage de cerveau.
Les régimes totalitaires d’autrefois ont ambitionné de créer un « homme nouveau » qui aurait l’efficacité et l’insensibilité d’une machine mécanique.
La même ambition perverse renaît aujourd’hui, la mécanique étant remplacée par l’informatique. »
Il faudrait ne pas oublier de préciser évidemment qu’il y a aussi une part d’automatisme en l’homme.
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