Un billet de 500 millions de marks (1923) - une broutille - à l'effigie de Schopenhauer
Repéré dans un texte de Frédéric Lordon, l’extrait suivant :
« Car le roman allemand tient l’hyperinflation de 1923 pour la matrice du nazisme, alors qu’il faudrait bien davantage la chercher dans la Grande Dépression de l’austérité Brünning – en effet 1931 est plus près de 1933 que 1923… Mais peu importe le bien-fondé de l’histoire que se raconte la société allemande : elle se la raconte, et c’est là la seule réalité symbolique qui compte. Or la force du trauma allemand a rendu non négociables ses propres obsessions monétaires, et soumis les autres pays européens à l’ultimatum de devoir les partager ou bien rien ».
Frédéric Lordon : Pour une monnaie commune sans l’Allemagne (ou avec, mais pas à la francfortoise)
Il est vrai qu’ils se la racontent mais ils ne sont pas les seuls . Ainsi peut-on lire sur le blog de Paul Jorion sous la signature de Cédric Mas commentant le suicide de Dominique Venner :
« En Allemagne, avec la crise de 1929, et le désarroi qui saisit la population face au chômage et à l’hyperinflation, le NSDAP gagne des voix, tandis qu’Hitler prend de plus en plus de positions destinées à rassurer les milieux conservateurs (police, armée) et patronaux ».
Il est vrai aussi que tout le monde ne s’en laisse pas conter. Si les raccourcis dans la datation le sont peut-être dans les mémoires, il convient sur le plan de l’histoire de séparer les dates. Cela permet de se rendre compte qu’Hitler n’est pas arrivé au pouvoir dans une période d’hyperinflation mais de baisse des prix. C’est ce que montre Mark Schieritz dans un petit livre qui vient de paraître sous le titre révélateur de « Le mensonge de l’inflation » [Die Inflationslüge] avec un sous titre non moins éloquent : « Comment la peur pour l’argent nous ruine et qui en profite ». L’auteur, journaliste économique à l’hebdomadaire Die Zeit après être passé par le Financial Times, montre, sans nier le traumatisme, que la peur de l’inflation est une construction idéologique qu’il fait remonter aux années Brüning et qui a été reprise et diffusée par la révolution conservatrice.
Un spectre hante l’Allemagne, celui de l’hyperinflation
« Depuis le début de la crise, la peur pour l’argent s’est installée en Allemagne. Pour mettre leur argent en sécurité les Allemands achètent de l’immobilier et de l’or comme s’il n’y avait plus de lendemain. Le prix de l’immobilier flambe.(…) »
L’inflation arrive ?
Rien n’est moins sûr.
« Les banques ont depuis longtemps compris qu’il y avait des affaires à faire avec l’inflation. Elles proposent à leurs clients des placements qui promettent une « protection » contre un supposé risque inflationniste. »
Et si l’inflation n’arrive pas – il n’y en a pas à l’horizon, les Allemands s’apercevront un matin que l’immobilier et l’or dont ils se sont portés acquéreurs auront perdu de leur valeur. La seule chose dont les Allemands devraient avoir peur, explique M. Schieritz en paraphrasant Roosevelt, est la peur d l’inflation elle-même.
L’auteur démonte trois mythes (mythe au sens de construction idéologique) autour de l’inflation :
– Mythe 1 : l’hyperinflation des années 1920 a provoqué la faillite de la République de Weimar et amené Hitler au pouvoir.
Je ne suivrai que cette piste là me contentant de signaler les deux autres :
– Mythe 2 : les prix augmentent toujours plus vite et cela mine la prospérité.
– Mythe 3 : le monde se noie dans l’argent
Mythe 1 : l’hyperinflation des années 1920 a provoqué la faillite de la République de Weimar et amené Hitler au pouvoir
« Il y a lieu de mettre en doute cette affirmation ne serait-ce que du point de vue des dates. L’hyperinflation était terminée en 1923. Hitler est arrivé au pouvoir en 1933. Entre les deux, il y eu les années 1920 durant lesquelles non seulement l’économie était florissante mais les arts, la culture, les sciences. Au cours de ces années, même la relation avec la France ennemie s’était détendue. En 1926, l’Allemagne est entrée dans la Société des Nations et était en passe d’être réhabilitée sur le plan international.
Cet élan a été stoppé en Allemagne aussi en 1929 par le krach boursier du Vendredi noir aux Etats-Unis. Il s’en suivit une lourde et profonde crise économique. La production industrielle a chuté en trois ans de 40%. En conséquence, l’Allemagne connaît, en 1932, 5,5 millions de chômeurs. Le niveau des prix à la consommation a baissé de 25% entre 1930 et 1933. Hitler est arrivé au pouvoir au début de 1933. En mars, le NSDAP [Parti nazi] obtenait lors des dernières élections normales 43,9% des voix et ce fut la fin de la République de Weimar. Certes l’inflation des années 1920 a accéléré la faillite de la République de Weimar. Les couches moyennes ont vu leurs économies fondre, elles ont perdu confiance dans les capacités et la stabilité de l’ordre démocratique. Il est cependant un fait qu’Hitler est arrivé au pouvoir dans un contexte de déflation et non d’inflation. La raison économique essentielle [c’est moi qui souligne car ce n’est pas la seule] expliquant le succès des nazis tenait au fort taux de chômage dans la crise économique mondiale. Le chômage était pour les familles allemandes bien plus destructeur que l’inflation. Il est remarquable pourtant que c’est l’inflation et non la dépression qui s’est inscrite dans l’imaginaire collectif des Allemands »
La peur de l’inflation comme masque de l’austérité
La peur de l’inflation est une construction idéologique dont l’origine est politique :
« le 13 octobre 1931, le Chancelier du Reich, Heinrich Brüning mène une politique d’austérité drastique. Il augmente les impôts et réduit les dépenses de l’Etat, il préconise une réduction des salaires et des traitements. Pourtant la discussion politique générale au Reichstag n’a pratiquement qu’un seul thème : l’inflation. Le député Johann Leicht du Parti populaire bavarois remercie Brüning de n’ouvrir en aucun cas la voie au retour de l’inflation. Joseph Joos du Parti du Centre pense : L’inflation a toujours été la ruine pour un peuple. Nous avons sans cesse interpelé le Chancelier : imposez-nous les mesures les plus dures mais ne tolérez pas l’inflation »
Les discours sont à contretemps. Mark Schieritz le souligne. Nous sommes en 1931 et il y avait en Allemagne 4,5 millions de personnes sans travail et les prix avaient baissé de 8,1%. « Ils ont baissé pas augmenté »
« Pour l’historien Knut Borchardt. il est clair que la peur de l’inflation répandue en Allemagne a réduit les marges de manœuvres des instances de politique économiques. Cette peur a conduit à consciemment sous-dimensionner les mesures pour l’emploi pour ne pas éveiller le soupçon de favoriser l’inflation. Cela vaut pour le programme de relance de l’économie présenté par les syndicats, le plan WTB ainsi nommé d’après les initiales de ses initiateurs Wladimir Woytinsky, Fritz Tarnow, Frits Baade. Cela vaut aussi pour les propositions demandant que l’Allemagne à l’instar de la Grande Bretagne abandonne la couverture-or de sa monnaie afin d’accroitre ses marges de manœuvres pour lutter contre la crise économique. Horrifié, l’ambassadeur britannique Sir Horace Rumbold câble à sa maison mère : C’est tout particulièrement cette peur de l’inflation qui explique la docilité avec laquelle tout le pays a accepté aveuglément les décisions et mesures qui ont immobilisé l’économie, réduit la liberté de circulation et pratiquement détruit la liberté de la presse »
La peur de l’inflation est aussi instrument disciplinaire.
La préoccupation de Mark Schieritz est de montrer que la peur de l’inflation bloque les solutions à la crise. C’était vrai hier. Cela l’est aujourd’hui et le sera demain : « le plus grand danger pour la stabilité économique ne part pas de l’augmentation du prix des marchandises mais des excès spéculatifs sur les marchés financiers ». Il s’efforce de montrer que la peur de l’argent pourrait à terme ruiner ses concitoyens car elle est mauvaise conseillère tant pour les affaires publiques que privées.
A qui profite la peur de l’inflation
Si cela marche si bien c’est aussi que des intérêts et des rapports de pouvoir sont en jeu qui le permettent. Qui sont les profiteurs ?
1.Les banques qui se font beaucoup d’argent avec la peur de l’inflation. Alors qu’elles savent qu’il n’y a pas de risque, elles développent toute une série de produits » garantis » contre le retour de l’inflation.
2.Les politiques. Pour eux du pain béni. On y cache tout et n’importe quoi. C’est le masque de la révolution conservatrice. L’auteur rappelle la déclaration de Ronald Reagan : « le recul de l’Etat conduira à une croissance économique mois inflationniste ».
3.Les experts. « Les économistes aussi contribuent à ce que le débat sur l’inflation prenne en Allemagne des accents hystériques ». Le monétarisme règne dans les universités allemandes où l’on apprend toujours que l’argent pousse les prix. La Bundesbank a pris un tournant monétariste dans les années 1970. « Le monétarisme était en partie la superstructure idéologique d’une révolution conservatrice dans la politique économique allemande qui est allé de pair avec le renoncement à l’optimisme du pilotage keynésien. Les monétaristes américains se sont efforcés de montrer que la tentative d’atténuer les fluctuations conjoncturelles par des interventions de l’état était vouées à l’échec. Cela tombait bien pour les économistes allemands à la recherche d’arguments pour plaider le recul de l’Etat. Rien n’a changé depuis l’adoption stratégique de la théorie monétariste ».
4.Les médias jouent leur rôle dans le grand théâtre de l’inflation lui donnant parfois l’allure d’un grand Guignol. .
Mark Schieritz : Die Inflationslüge Knaur Taschenbuch München 2013 142 Seiten 7 Euro
Le mythe de l’inflation en Allemagne
Un billet de 500 millions de marks (1923) - une broutille - à l'effigie de Schopenhauer
Repéré dans un texte de Frédéric Lordon, l’extrait suivant :
« Car le roman allemand tient l’hyperinflation de 1923 pour la matrice du nazisme, alors qu’il faudrait bien davantage la chercher dans la Grande Dépression de l’austérité Brün
ning – en effet 1931 est plus près de 1933 que 1923… Mais peu importe le bien-fondé de l’histoire que se raconte la société allemande : elle se la raconte, et c’est là la seule réalité symbolique qui compte. Or la force du trauma allemand a rendu non négociables ses propres obsessions monétaires, et soumis les autres pays européens à l’ultimatum de devoir les partager ou bien rien ».Frédéric Lordon : Pour une monnaie commune sans l’Allemagne (ou avec, mais pas à la francfortoise)
Il est vrai qu’ils se la racontent mais ils ne sont pas les seuls . Ainsi peut-on lire sur le blog de Paul Jorion sous la signature de Cédric Mas commentant le suicide de Dominique Venner :
« En Allemagne, avec la crise de 1929, et le désarroi qui saisit la population face au chômage et à l’hyperinflation, le NSDAP gagne des voix, tandis qu’Hitler prend de plus en plus de positions destinées à rassurer les milieux conservateurs (police, armée) et patronaux ».
Il est vrai aussi que tout le monde ne s’en laisse pas conter. Si les raccourcis dans la datation le sont peut-être dans les mémoires, il convient sur le plan de l’histoire de séparer les dates. Cela permet de se rendre compte qu’Hitler n’est pas arrivé au pouvoir dans une période d’hyperinflation mais de baisse des prix. C’est ce que montre Mark Schieritz dans un petit livre qui vient de paraître sous le titre révélateur de « Le mensonge de l’inflation » [Die Inflationslüge] avec un sous titre non moins éloquent : « Comment la peur pour l’argent nous ruine et qui en profite ». L’auteur, journaliste économique à l’hebdomadaire Die Zeit après être passé par le Financial Times, montre, sans nier le traumatisme, que la peur de l’inflation est une construction idéologique qu’il fait remonter aux années Brüning et qui a été reprise et diffusée par la révolution conservatrice.
Un spectre hante l’Allemagne, celui de l’hyperinflation
« Depuis le début de la crise, la peur pour l’argent s’est installée en Allemagne. Pour mettre leur argent en sécurité les Allemands achètent de l’immobilier et de l’or comme s’il n’y avait plus de lendemain. Le prix de l’immobilier flambe.(…) »
L’inflation arrive ?
Rien n’est moins sûr.
« Les banques ont depuis longtemps compris qu’il y avait des affaires à faire avec l’inflation. Elles proposent à leurs clients des placements qui promettent une « protection » contre un supposé risque inflationniste. »
Et si l’inflation n’arrive pas – il n’y en a pas à l’horizon, les Allemands s’apercevront un matin que l’immobilier et l’or dont ils se sont portés acquéreurs auront perdu de leur valeur. La seule chose dont les Allemands devraient avoir peur, explique M. Schieritz en paraphrasant Roosevelt, est la peur d l’inflation elle-même.
L’auteur démonte trois mythes (mythe au sens de construction idéologique) autour de l’inflation :
– Mythe 1 : l’hyperinflation des années 1920 a provoqué la faillite de la République de Weimar et amené Hitler au pouvoir.
Je ne suivrai que cette piste là me contentant de signaler les deux autres :
– Mythe 2 : les prix augmentent toujours plus vite et cela mine la prospérité.
– Mythe 3 : le monde se noie dans l’argent
Mythe 1 : l’hyperinflation des années 1920 a provoqué la faillite de la République de Weimar et amené Hitler au pouvoir
« Il y a lieu de mettre en doute cette affirmation ne serait-ce que du point de vue des dates. L’hyperinflation était terminée en 1923. Hitler est arrivé au pouvoir en 1933. Entre les deux, il y eu les années 1920 durant lesquelles non seulement l’économie était florissante mais les arts, la culture, les sciences. Au cours de ces années, même la relation avec la France ennemie s’était détendue. En 1926, l’Allemagne est entrée dans la Société des Nations et était en passe d’être réhabilitée sur le plan international.
Cet élan a été stoppé en Allemagne aussi en 1929 par le krach boursier du Vendredi noir aux Etats-Unis. Il s’en suivit une lourde et profonde crise économique. La production industrielle a chuté en trois ans de 40%. En conséquence, l’Allemagne connaît, en 1932, 5,5 millions de chômeurs. Le niveau des prix à la consommation a baissé de 25% entre 1930 et 1933. Hitler est arrivé au pouvoir au début de 1933. En mars, le NSDAP [Parti nazi] obtenait lors des dernières élections normales 43,9% des voix et ce fut la fin de la République de Weimar. Certes l’inflation des années 1920 a accéléré la faillite de la République de Weimar. Les couches moyennes ont vu leurs économies fondre, elles ont perdu confiance dans les capacités et la stabilité de l’ordre démocratique. Il est cependant un fait qu’Hitler est arrivé au pouvoir dans un contexte de déflation et non d’inflation. La raison économique essentielle [c’est moi qui souligne car ce n’est pas la seule] expliquant le succès des nazis tenait au fort taux de chômage dans la crise économique mondiale. Le chômage était pour les familles allemandes bien plus destructeur que l’inflation. Il est remarquable pourtant que c’est l’inflation et non la dépression qui s’est inscrite dans l’imaginaire collectif des Allemands »
La peur de l’inflation comme masque de l’austérité
La peur de l’inflation est une construction idéologique dont l’origine est politique :
« le 13 octobre 1931, le Chancelier du Reich, Heinrich Brüning mène une politique d’austérité drastique. Il augmente les impôts et réduit les dépenses de l’Etat, il préconise une réduction des salaires et des traitements. Pourtant la discussion politique générale au Reichstag n’a pratiquement qu’un seul thème : l’inflation. Le député Johann Leicht du Parti populaire bavarois remercie Brüning de n’ouvrir en aucun cas la voie au retour de l’inflation. Joseph Joos du Parti du Centre pense : L’inflation a toujours été la ruine pour un peuple. Nous avons sans cesse interpelé le Chancelier : imposez-nous les mesures les plus dures mais ne tolérez pas l’inflation »
Les discours sont à contretemps. Mark Schieritz le souligne. Nous sommes en 1931 et il y avait en Allemagne 4,5 millions de personnes sans travail et les prix avaient baissé de 8,1%. « Ils ont baissé pas augmenté »
« Pour l’historien Knut Borchardt. il est clair que la peur de l’inflation répandue en Allemagne a réduit les marges de manœuvres des instances de politique économiques. Cette peur a conduit à consciemment sous-dimensionner les mesures pour l’emploi pour ne pas éveiller le soupçon de favoriser l’inflation. Cela vaut pour le programme de relance de l’économie présenté par les syndicats, le plan WTB ainsi nommé d’après les initiales de ses initiateurs Wladimir Woytinsky, Fritz Tarnow, Frits Baade. Cela vaut aussi pour les propositions demandant que l’Allemagne à l’instar de la Grande Bretagne abandonne la couverture-or de sa monnaie afin d’accroitre ses marges de manœuvres pour lutter contre la crise économique. Horrifié, l’ambassadeur britannique Sir Horace Rumbold câble à sa maison mère : C’est tout particulièrement cette peur de l’inflation qui explique la docilité avec laquelle tout le pays a accepté aveuglément les décisions et mesures qui ont immobilisé l’économie, réduit la liberté de circulation et pratiquement détruit la liberté de la presse »
La peur de l’inflation est aussi instrument disciplinaire.
La préoccupation de Mark Schieritz est de montrer que la peur de l’inflation bloque les solutions à la crise. C’était vrai hier. Cela l’est aujourd’hui et le sera demain : « le plus grand danger pour la stabilité économique ne part pas de l’augmentation du prix des marchandises mais des excès spéculatifs sur les marchés financiers ». Il s’efforce de montrer que la peur de l’argent pourrait à terme ruiner ses concitoyens car elle est mauvaise conseillère tant pour les affaires publiques que privées.
A qui profite la peur de l’inflation
Si cela marche si bien c’est aussi que des intérêts et des rapports de pouvoir sont en jeu qui le permettent. Qui sont les profiteurs ?
1.Les banques qui se font beaucoup d’argent avec la peur de l’inflation. Alors qu’elles savent qu’il n’y a pas de risque, elles développent toute une série de produits » garantis » contre le retour de l’inflation.
2.Les politiques. Pour eux du pain béni. On y cache tout et n’importe quoi. C’est le masque de la révolution conservatrice. L’auteur rappelle la déclaration de Ronald Reagan : « le recul de l’Etat conduira à une croissance économique mois inflationniste ».
3.Les experts. « Les économistes aussi contribuent à ce que le débat sur l’inflation prenne en Allemagne des accents hystériques ». Le monétarisme règne dans les universités allemandes où l’on apprend toujours que l’argent pousse les prix. La Bundesbank a pris un tournant monétariste dans les années 1970. « Le monétarisme était en partie la superstructure idéologique d’une révolution conservatrice dans la politique économique allemande qui est allé de pair avec le renoncement à l’optimisme du pilotage keynésien. Les monétaristes américains se sont efforcés de montrer que la tentative d’atténuer les fluctuations conjoncturelles par des interventions de l’état était vouées à l’échec. Cela tombait bien pour les économistes allemands à la recherche d’arguments pour plaider le recul de l’Etat. Rien n’a changé depuis l’adoption stratégique de la théorie monétariste ».
4.Les médias jouent leur rôle dans le grand théâtre de l’inflation lui donnant parfois l’allure d’un grand Guignol. .
Mark Schieritz : Die Inflationslüge Knaur Taschenbuch München 2013 142 Seiten 7 Euro