Pour la circonstance, ce poème de Heiner Müller, le tout premier de son œuvre poétique
Auf Wiesen grün
Viel Blumen blühn
Die blauen den Kleinen
Die gelben den Schweinen
Der Liebsten die roten
Die weißen den Toten
Heiner Müller Gedichte
Le poème n’a pas de titre. Je propose la traduction suivante :
Dans les prés verts des fleurs
De toutes les couleurs
Les bleues pour les petits
Les rouges pour la chérie
Les jaunes pour les porcs
Les blanches pour les morts
Il existe une autre traduction dans le recueil de poèmes paru chez Christian Bourgois :
Dans les vertes prairies
Les fleurs épanouies
Bleues pour les garçons
Jaunes pour les cochons
Rouges pour la bien-aimée
Blanches pour les trépassés
Je ne sais pas l’allemand, mais je préfère – de loin- votre traduction, pour sa beauté et simplicité, en français.
Je ne tiens pas à opposer les traductions. Ce qui me gênait dans celle qui existait était l’absence du mot « morts » que j’ai essayé de réintroduire.
Je ne découvre cette page qu’aujourd’hui…
Oui, votre traduction me semble bien meilleure, en particulier parce qu’en plus des rimes et de l’exactitude elle conserve un rythme qui la rend prête à être chantée.