Portrait de René Schickele par Ernst Erich Noth
René Schickele Gravure de Ludwig Meidner (1913) Gallica Bnf
René Schickele, un européen prématuré
Il y en eut déjà quelques-uns, de ces citoyens du Monde, précurseurs très en avance sur leur époque. Lorsque, en plein milieu de la fallacieuse paix postmunichoise qui était en fait une pré-guerre, je me convertis d’auteur allemand en écrivain français, j’ai fait enfin personnellement connaissance avec René Schickelé dont l’option linguistique avait été à l’opposé de la mienne. Alsacien de naissance, d’origine et de nationalité française, élevé par des parents strictement francophones et devenu bilingue seulement au cours de ses études, Schickelé devait devenir l’un des plus importants écrivains allemands des temps modernes. Poète sensible, essayiste pénétrant, il était avant tout un romancier de premier ordre. Il fut l’un des fondateurs et des porte-paroles autorisés de l’expressionnisme, le plus original mouvement littéraire et artistique d’Allemagne. L’un des auteurs les plus lus du monde germanophone, membre éminent de l’Académie de Poésie de Berlin, dont il démissionna immédiatement en 1933 pour manifester sa solidarité avec ses collègues allemands exclus et expulsés par les nazis, cet écrivain réellement important est demeuré presque totalement inconnu dans sa propre patrie. Si, de façon générale, l’on ne peut guère reprocher aux éditeurs parisiens d’avoir négligé de publier en traduction les œuvres des plus éminents représentants de la littérature allemande contemporaine, alors que cette littérature jouissait d’une certaine notoriété auprès de la critique française, cette étonnante carence à l’égard de Schickelé paraît bien incompréhensible. A moins que ce silence délibéré s’explique par certaines rancunes malveillantes en face du choix de ses sujets préférés, qui ont tourné longtemps, et tout particulièrement dans son œuvre la plus fameuse, la magnifique trilogie l’Héritage au bord du Rhin, autour du problème alsacien, qui continuait à sensibiliser, voire à traumatiser l’opinion publique en France, même après le retour de la province perdue.
Il n’y avait pourtant aucun motif plausible à de telles réserves empreintes de chauvinisme. Schickelé avait choisi la langue allemande, sans émigrer ni sur le plan idéologique ni sur le plan politique, des idées dominantes de l’esprit français ; ce pacifiste ardent, proche parent de Romain Rolland dans sa dévotion pour la paix, ce républicain convaincu, ce messager d’une Europe pacifique et libre, n’avait absolument rien de commun avec un quelconque nationalisme allemand (ou français) et son attitude dans le problème alsacien n’était en aucune façon « autonomiste » ni surtout d’inspiration pro-allemande. Il le voyait, certes, avec des yeux d’Européen et du point de vue des évolutions continentales en cours aujourd’hui, dans une perspective « pré-européenne» quasi prophétique ; pour lui, l’Alsace – et il aimait à parler de son Alsace -, constituait une sorte de préfiguration et de modèle d’une Europe-miniature, une médiatrice prédestinée et un lien naturel, non pas simplement une province-frontière ou intermédiaire, mais aussi la détentrice d’un message et d’un symbole. Personnellement, Schickelé n’avait d’ailleurs rien de cette mentalité alsacienne bien connue, oscillant prétendument d’un pôle à l’autre, et illustrée par la chanson populaire du Hans im Schnookeloch (qui ne sait pas ce qu’il veut; ce qu’il a, il ne le veut pas, ce qu’il veut, il ne l’a pas).
Il était, en définitive, un Européen prématuré.
Cette étiquette – certes trop sommaire et ne tenant pas compte de l’universalité et de la complexité de cet esprit – d’Européen prématuré – esquisse tout au moins les contours essentiels de son drame, celui d’un Européen par excellence, pétri de la meilleure volonté du monde, mais se manifestant à une époque mal choisie, au moment où tout ce continent s’entredéchirait dans une rage suicidaire. Avec une confiance inflexible et en même temps une tristesse consciente, Schickelé a vécu lui-même, dans sa propre destinée, le problème de la frontière et des frontaliers, celui du voisinage à la fois amical et hostile de deux peuples et aussi celui de sa dualité : de se trouver lui-même tiraillé entre la langue de Racine et celle de Gœthe; en ce qui le concerne, il a réussi à le surmonter et même à lui trouver dans son œuvre une solution libératrice, une délivrance en quelque sorte. Ce protagoniste d’une grande Europe aérée, libre et unie, était animé, toute sa vie durant et où qu’il se trouvât, d’un amour profond et touchant pour sa petite patrie, l’Alsace. De sa maison en Allemagne, à quelque distance de Baden-Baden, près de ce « coin des trois pays » que l’on pourrait également appeler le « réduit alémanique », sa vue plongeait profondément en Alsace et aussi vers une pointe de la Suisse, qu’il connaissait bien du temps de sa période de pacifiste militant, durant la Première Guerre mondiale. Dans sa villa près de Nice, puis dans son dernier refuge à Saint-Paul-de-Vence, se trouvaient de vieilles armoires et de vieux coffres alsaciens qui, à première vue, juraient dans ce lumineux paysage méridional et qui pourtant se trouvaient bien à leur place. Certes, après son retour en France imposé par les circonstances politiques – il l’a reconnu lui-même – il s’était installé dans le Midi, mais pas uniquement pour des raisons de santé – bien qu’au moment où je lui fis une première visite il fût déjà très malade et marqué par la mort prochaine -, car il aimait la côte méridionale, presque tous ses livres en témoignent. A chaque fois que René Schickelé parlait de l’Alsace, ses yeux brillaient. «Quel magnifique pays ! disait-il, par exemple. Et quelle belle mission est la sienne ! Que le ciel lui accorde un demi-siècle de paix, et il suscitera l’admiration du monde. » Un jour je lui demandai, avec une certaine circonspection, d’ailleurs superflue avec cet interlocuteur d’une franchise absolue, s’il ne songeait pas à retourner dans sa petite patrie alsacienne. « Je ne demanderais pas mieux, dit-il, et ce serait avec une joie immense, si seulement l’occasion s’en présentait. » Cette occasion, il est vrai, aurait dû revêtir une forme matérielle et tangible, car du fait de sa séparation d’avec son public germanophone, qui lui avait à juste titre assuré autrefois des tirages massifs, ses revenus d’écrivain s’étaient amenuisés jusqu’à tomber à un niveau extrêmement bas – à cet égard aussi, il partageait le sort de ses collègues allemands exilés. « Je me vois, par exemple, continua-t-il, bibliothécaire ou conservateur de musée dans l’une de ces petites villes alsaciennes qui paraissent toujours avoir le sourire et que l’on ne peut regarder sans répondre soi-même à ce sourire amène et contagieux. Ou plutôt, poursuivit-il, j’aimerais y être facteur rural. Malheureusement, ce métier, le plus beau de tous, est peu compatible avec mon âge, et encore moins avec mon état de santé. Mais songez un peu : être l’homme qui est toujours par monts et par vaux, dehors en toute saison, par tous les temps, être celui qui porte chaque jour aux hommes, dans leur étroite demeure, des messages venus du vaste monde. Y a-t-il plus beau métier pour un poète? Franchement, je m’étonne que personne n’ait encore eu l’idée d’écrire le roman du facteur rural. Peut-être m’y résoudrai-je un jour. J’ai toujours vécu à la campagne et je connais mes facteurs par cœur. »
Son dernier roman: le Message dans une bouteille traitait effectivement de l’adresse d’un message, non pas, il est vrai, émanant du vaste monde, mais destiné à celui-ci, et il n’y était nullement question de facteurs ruraux amoureux de la nature et amis des hommes : c’était l’ultime et amer message d’un idéaliste désespéré annonçant l’imminent désastre mondial, le testament tragiquement ironique de Schickelé, dissimulé sous le masque d’un cas de folie présumé.
Nous échangeâmes tout d’abord une correspondance à l’occasion de mes travaux préparatoires pour le numéro spécial de la revue le Point sur le roman allemand et, là, Schickelé se montra particulièrement prévenant et généreux en renseignements autobiographiques ainsi qu’en documentation photographique et en autographes. Après tout, cette revue avait son siège à Colmar ! Ma première visite à Schickelé eut lieu à Nice-Fabron, où il habitait avec sa femme une maison sur les hauteurs, vaste et inondée de lumière, d’où l’on jouissait d’une vue magnifique sur le port et l’arrière-pays. Suffisamment près de la ville pour ne pas isoler le ménage de ses amis locaux, elle se trouvait assez à l’écart et au calme pour faciliter le travail contemplatif. Aucun bruit ne montait jusque-là ; pas de téléphone – on n’en voulait pas – pour interrompre la rédaction, la lecture ou la conversation. Cependant René Schickelé, homme éminemment sociable, ne vivait là nullement en ermite. Il recevait de nombreux visiteurs : son voisin le plus proche était Schalom Asch ; Fritz von Unruh habitait tout près ; en ville, mon hôte rencontrait régulièrement Heinrich Mann, et de Monaco tout proche, notre ami Armand Lunel venait le voir très souvent. Quand son état le lui permettait, Schickelé entreprenait lui-même de brefs voyages ; fort heureusement, il s’arrêtait dorénavant souvent à Aix. Il sortait tout juste d’une longue et grave maladie, sa convalescence se traînait en longueur et sa guérison devait bientôt se révéler compromise. Mais ‘en dépit de la fatigue et de la faiblesse que l’on décelait nettement sur son visage, il vous impressionnait par sa robustesse indiscutable; il était de taille moyenne, mais trapu, et son regard vif, parfois très perçant, trahissait son indomptable amour de la vie. Il n’avait pas seulement rapporté d’Allemagne tout son mobilier alsacien ; son cabinet de travail étonnamment spacieux, très admiré et dont on le jalousait bien malgré soi, tout en étant heureux de son aubaine, contenait l’une des bibliothèques privées les plus complètes qu’il m’eût jamais été donné de contempler et où ne manquait certainement aucun ouvrage essentiel concernant la littérature allemande contemporaine.
Cependant, lors de ma première visite, il ne fut guère question de celle-ci ; d’autant plus, par contre, de la France et de la langue française. Car, à plus de cinquante ans, il avait retrouvé le chemin du retour à sa patrie et à sa langue maternelle. Comme nous « débutions » en somme tous les deux dans cette langue, ou que nous recommencions pour ainsi dire notre carrière, nous ne manquâmes pas de sujets de conversation en parlant métier. Non sans raison, mais pour souligner le fait, Schickelé avait intitulé son premier livre français : le Retour. La signification, personnelle, en même temps que hautement politique, de ce titre n’aurait dû, à ce moment, échapper à personne.
Ce livre, saisissant sur le plan humain et très important du point de vue intellectuel, relatait ses souvenirs d’enfance en Alsace et ses premières lectures françaises, le tout relié organiquement et projeté sur le fond des circonstances qui avaient ramené le poète dans sa patrie. C’était là un événement littéraire remarquable : le retour à sa langue maternelle d’un grand écrivain de classe internationale et en même temps un hommage rendu à celle-ci ; pourtant cet événement passa presque inaperçu. Mieux, cette œuvre importante ne parut même pas régulièrement sous forme de livre, mais comme l’un des morceaux de lecture parmi d’autres dans l’un des numéros des Œuvres Libres. Pourtant il ne lésina point sur les efforts et les démarches pour trouver un éditeur (que celles-ci eussent été nécessaires nous attriste encore rétrospectivement). Je puis en témoigner d’autant mieux que je remuai moi-même ciel et terre à cet effet ; mais si mes recommandations trouvaient habituellement une audience sympathique, elles ne rencontrèrent, cette fois, que sourdes oreilles. Et ce n’est certes pas une consolation de devoir ajouter que cette méconnaissance – pour ne pas insinuer des motifs plus répréhensibles – fut et demeure une perte pour la France. Car, jusqu’à ce jour, aucune action en réhabilitation littéraire n’a été intentée.
Schickelé lui-même ne fut nullement découragé par l’attitude décevante des éditeurs à l’égard de son œuvre de débutant en langue française ; il envisagea même sérieusement d’écrire un grand roman français. Le temps, malheureusement, devait lui manquer pour réaliser ce projet. Il conservait ses scrupules au sujet de son retour dans la langue française et ces doutes étaient tout à l’honneur de sa conscience d’écrivain. Car il ne voulait s’attaquer à cet ambitieux roman qu’après avoir acquis la pleine possession de ses moyens d’expression. Il ne cessait de se demander si le Retour n’avait pas représenté un coup de dés sentimental extra-littéraire. Comme il voulait bien me permettre, à moi qui était son cadet de nombreuses années, d’émettre un avis ou un encouragement, je ne puis que lui affirmer, par sincère conviction et avec un enthousiasme sans réserve, que bien des pages du Retour, comme par exemple la scène déchirante de la mort de la mère, supportaient la comparaison avec les plus grands prosateurs français et qu’il avait parfaitement le droit et, partant de là, même le devoir envers lui-même de considérer à la fois son retour au pays et son retour vers sa langue d’origine comme définitivement acquis.
Après cette première prise de contact spontanée, nous devînmes inséparables. Le fils prodigue revenant à son français natal et le nouvel immigré adoptant cette langue se rejoignaient à ce carrefour et se découvraient, malgré leurs particularités propres, un certain nombre de points communs. Nos visites réciproques furent assez rares, mais notre échange de correspondance intarissable. Nous n’y parlions pas uniquement de littérature et bientôt de plus en plus rarement des problèmes et des misères d’une émigration très divisée sur le plan idéologique et même, sur le plan personnel, souvent livrée aux querelles intestines, avec laquelle le Français René Schickelé sympathisait naturellement et dont, par une solidarité bien compréhensible, il faisait lui-même partie dans une certaine mesure. Le cas Gläser l’avait touché autant que moi-même; lui aussi avait tout d’abord voulu croire que les rumeurs dénigrantes autour du renégat n’avaient été que des suppositions gratuites, comme il peut en naître d’une psychose de persécution et de méfiance. Quant à ma position d’ « homme à part », il la comprenait d’autant mieux que nous partagions sensiblement les mêmes idées sur les liens de chapelle ou de parti. Mais bientôt il ne fut plus question que d’une seule chose : la guerre. Son inéluctable approche pesait lourdement sur cet ami de la paix. Après avoir souffert des horreurs de la première et consacré sa vie et son œuvre au service de la Paix, l’idée de voir éclater une Seconde Guerre mondiale lui devenait insupportable et atroce. Il ne lui fut pas épargné d’en voir le déclenchement, mais une mort brutale lui évita tout au moins d’être témoin de la défaite et de l’occupation.
A cet ami arraché à mon affection, il ne me restait qu’à dire un adieu posthume. Ce fut la seule nécrologie marquante qui parût dans aucun journal littéraire français, durant ce mois critique de la guerre qui précéda l’invasion allemande – voire le seul qui fût à même de paraître. Peut-être n’y eut-il effectivement personne d’autre, parmi les écrivains ou journaliste français, qui fût suffisamment familiarisé avec son œuvre – je parle naturellement de son œuvre capitale, la plus importante, celle qui était écrite en allemand, et dont l’éloge que j’en fis ne fut pas censuré, alors que – et compte tenu des circonstances, la chose était parfaitement compréhensible -, on ne me permît pas d’évoquer l’univers de ses idées pacifistes. J’ai dû, à la vérité, consacrer trop d’articles à des disparus, qui tous ont chargé mon compte débiteur. Si du moins – et pas seulement en France, dans le cas Schickelé -, ces adieux respectifs pouvaient favoriser les rappels à la pleine survie littéraire de ces disparus, je m’en trouverais mieux et en dépit de ma peine, mon cœur se sentirait plus léger ».
Nous continuons à nous intéresser au destin singulier de René Schickele, « citoyen français und deutscher Dichter », citoyen français et poète allemand comme il se définissait lui-même, avec ce portait de celui qui se considère comme son alter ego inversé, Ernst Erich Noth, converti d’auteur allemand en écrivain français, que j’ai découvert grâce à un lecteur du Sauterhin, Pierre Foucher, que je remercie.
Le nom de Schickele s’écrit sans accent sur le e mais j’ai conservé ci-dessus l’orthographe telle qu’elle a été imprimée par les éditions Juliard.
Noth fait une erreur sur la langue parlée par les parents de l’écrivain : seule sa mère était « strictement » francophone. Elle n’a jamais voulu apprendre l’allemand. Il ne reviendra vers la langue de celle-ci qu’à la toute fin de sa vie avec son premier et seul roman en français : Le retour. Le père était, selon les termes du fils, « un alaman d’expression allemande ». La langue dans laquelle écrira le poète est celle qui lui a d’abord été transmise par l’école. Cela peut donner l’impression de détails anecdotiques mais ils revêtent une importance considérable.
Ernst Erich Noth, de son vrai nom Paul Albert Kranz a déjà été évoqué dans le Sauterhin, ici, à propos d’Ernst Glaeser. J’en ai trouvé un intéressant portait sur ce blog. On peut aussi consulter sa notice Wikipedia, là. Disons en résumé que né à Berlin en 1909, Noth avait, à 18 ans, avec un ami fondé un club de suicide qui tournera à la tragédie connue sous le nom de Tragédie scolaire de Steglitz. En 1933 les nazis lui interdisent de soutenir sa thèse à l’université de Francfort. Pour échapper à l’arrestation, prévue pour le jour de l’incendie du Reichstag, il émigre en France en passant pas la Sarre. Après s’être installé dans le sud, il sera rédacteur aux Cahiers du sud. Déchu de la nationalité allemande, il sera interné deux fois au camp Les Milles, vivra un temps dans la clandestinité avant d’émigrer aux Etats Unis en 1941. De 1942 à 1948, date de son renvoi pour critique publique à la politique allemande des Etats-Unis, il dirigera le département allemand de la National Broadcasting Company, NBC. A partir de là, il sera 10 années, rédacteur en chef de Books Abroad et enseignera dans différentes universités américaines Il revient en Europe en 1963, d’abord en France pour en 1970 en Allemagne. Il est l’auteur d’une œuvre importante en trois langues. L’histoire de la tragédie de Steglitz a fait l’objet d’un récit de Noth Die Mietskaserne (La caserne locative) et est évoquée en 2004 dans un film de Achim von Borries dont le titre français est Parfum d’absinthe.
René Schickele s’était installé en 1934 à Nice-Fabron où Noth l’a rencontré pour la première fois avant de se retirer en 1938 à Vence où il mourut en 1940. Dans ce bel hommage, je retiens tout particulièrement l’évocation des réticences de l’édition, reflet du chauvinisme français face à un grand écrivain citoyen français et poète allemand et à la singularité de l’Alsace. Sur ce plan-là, il y a aujourd’hui encore pas mal de progrès à faire. Schickele bien sûr se serait retourné dans sa tombe s’il avait entendu un Président de la République affirmer que l’Alsace n’existait plus. Mais les réalités historiques sont fort heureusement moins éphémères que les présidents.
Pour information : l’auteur du blog auquel vous renvoyez se trompe, le premier roman d’E. E. Noth, Die Mietskaserne, est paru en 1935 dans la collection Feux croisés des éditions Plon sous le titre de L’enfant écartelé.