En haut, les huit caractères mobiles datant de la seconde moitié du 16è siècle et provenant de fouilles archéologiques. En bas, impression sur résine des caractères mobiles les mieux conservés. Celle-ci n’est pas sans évoquer une future carte perforée, ancêtre de l’informatique.
L’image montre bien, en lien avec l’invention du caractère mobile, ce que l’on pourrait appeler le devenir note du son du chant, par analogie avec ce que Bernard Stiegler appelle à partir de Sylvain Auroux le « devenir lettre du son de la parole ».
Dans la précédente chronique, j’avais surtout mis l’accent sur la dimension langue vernaculaire de la Réforme et sur la grammatisation comme extériorisation technique, à partir de la réflexion de Matthieu Arnold, affirmant que « la réformation fut la fille tout autant de la langue vernaculaire que de l’imprimerie ». Cela ne doit pas nous faire oublier le rôle à double tranchant et à effets multiples de l’imprimerie, déjà esquissé mais ici repris et approfondi.
Mais, d’abord, un petit retour sur la grammatisation.
La grammaire de la langue vernaculaire, soulignait Sylvain Auroux est ce qui « vient en dernier ». Elle était précédée d’un siècle d’alphabétisation. L’expression était utilisée au sens large par le linguiste Karl Heinz Göttert pour souligner que la langue allemande, qui est celle qui nous intéresse ici, a dû être élaborée pour le passage à l’écrit avec beaucoup d’apprentissages. Mais on peut prendre aussi l’expression au sens propre de création d’un alphabet, un découpage de la langue écrite en graphèmes, en lettres.
Je n’avais pas, sur le dernier point, évoqué la notion de gramme contenue dans celle de grammatisation. Ce que l’on appelle discrétisation consiste dans la capacité à pouvoir « isoler des grammes, c’est à dire des éléments constitutifs et en nombre fini formant un système » (Bernard Stiegler). C’est vrai pour, dans la langue, la lettre ou, comme le montre l’image ci-dessus, dans la musique, la note. C’est d’autant plus important que la grammatisation permet sa reproductibilité mécanique, sa répétition et que la grammatisation de la langue n’est pour Stiegler qu’un cas particuliers de la grammatisation des corps :
« …ce sont aussi les corps, les séquences temporelles en quoi consistent les gestes (dont la voix est un cas) et les mouvements (d’abord comme cinémato-graphie) qui sont aujourd’hui des objets de la grammatisation à travers l’image et le son »
(Bernard Stiegler : De la misère symbolique I Galilée page 112)
Nous avons même aujourd’hui pour les émotions, 🙂 et 🙁, des émoticônes.
Avec le développement du capitalisme, le découpage des gestes conduira à la taylorisation et à la prolétarisation comme perte, dans un premier temps, de savoir faire. On voit dans l’image le lien entre cette discrétisation et l’invention du caractère mobile d’imprimerie. Et le résultat de l’alliance de la note et de la lettre, en attendant le phonogramme ou gramophone, on le voit dans ce livre de cantique photographié dans la maison de Luther, qui fut son couvent, à Wittenberg :
Imprimerie et propagande religieuse
« On a pu dire de la Réforme qu’elle fut le premier mouvement religieux qui reçut l’assistance de la presse à imprimer. Cependant, antérieurement à Luther, la chrétienté occidentale avait déjà requis l’aide des imprimeurs dans sa croisade contre les Turcs. Les dignitaires de l’Église avaient salué l’imprimerie comme un don de Dieu – une invention providentielle qui témoignait de la supériorité occidentale sur les armées infidèles ignorantes.
Si la croisade contre les Turcs fut ainsi le premier mouvement religieux à utiliser l’imprimé, le protestantisme fut assurément le premier à exploiter pleinement son potentiel en tant que moyen de communication de masse. Il fut aussi le premier mouvement d’un genre quelconque, religieux ou profane, à employer l’imprimerie à des fins de propagande explicite et d’agitation contre une institution établie. Avec leurs brochures visant à susciter un soutien populaire et destinées à des lecteurs qui ignoraient le latin, les réformateurs se muèrent, sans en avoir dessein, en précoces révolutionnaires et agitateurs. Ils laissèrent aussi des empreintes ineffaçables sous la forme de placards et de caricatures. Conçues pour attirer l’attention et stimuler l’indignation des lecteurs du XVIe siècle, leurs charges anti-papistes dessinées frappent encore par leur vigueur lorsque nous les voyons reproduites dans des livres d’histoire. L’exploitation du nouveau moyen de communication par les protestants est manifeste pour les érudits modernes.
Au surplus, les réformateurs avaient conscience de l’utilité de la presse à imprimer pour leur cause, et ils reconnaissaient son importance dans leurs écrits. Le thème de l’imprimerie en tant que preuve de supériorité spirituelle et culturelle, d’abord exploité par Rome dans sa croisade contre les Turcs « illettrés », fut repris par les humanistes allemands s’opposant à l’hégémonie romaine. Gutenberg avait déjà rejoint Arminius en tant que héros culturel autochtone avant de gagner encore en stature pour avoir fourni aux prédicateurs, princes et chevaliers luthériens leur arme la plus efficace dans leur valeureuse lutte contre la papauté. Luther lui-même décrivait l’imprimerie comme l’acte de grâce le plus grand de Dieu, et par lequel l’œuvre de l’Évangile trouve son accomplissement. A partir de Luther, le sentiment d’une grâce particulière accordée à la nation allemande fut associé à l’invention de Gutenberg, qui libérait les Allemands de leur sujétion à Rome et apportait la lumière de la véritable religion à un peuple craignant Dieu ».
(Elizabeth L . Eisenstein : La Révolution de l’imprimé / A l’aube de l’Europe moderne La découverte 1991 pp 181-182)
Une invention à double tranchant
L’imprimerie elle-même, associée au retour humaniste aux textes grecs et hébreux, a mis à l’ordre du jour un certain nombre de questions indépendamment de Luther et des autres réformateurs, notamment concernant la Bible. On en était conscient à Rome où l’on a néanmoins tenté d’en contrôler les effets et de freiner l’accès direct et individuel à la Bible.
« Ce fut donc l’imprimerie, et non le protestantisme, qui rendit désuète la Vulgate médiévale et dynamisa l’exploitation de marchés de masse, Indépendamment de ce qui s’était passé à Wittenberg ou à Zurich, comme des autres questions soulevées par Luther, Zwingli ou Calvin, tôt ou tard l’Église aurait dû, à propos de la Bible, composer autant avec les conséquences de la révision des textes et de l’étude biblique trilingue qu’avec la forte expansion des marchés du livre. Que l’hérésie luthérienne se soit, ou non, répandue, que les abus du clergé aient été, ou non, réformés, les forces libérées par l’imprimé, grosses de formes de culte plus nationales et démocratiques, auraient dû être contenues ou autorisées à suivre leur cours.
L’argument selon lequel les positions adoptées au XVIe siècle par les catholiques, tout autant que celles des protestants, reflétaient une adaptation aux forces de « modernisation », doit être tempéré si l’on considère leurs divergences au sujet des forces liées à l’imprimerie. Selon certaines autorités, l’invention de Gutenberg aurait été « à double tranchant» puisqu’elle n’aida pas moins Ignace de Loyola que Martin Luther et stimula un renouveau du catholicisme tout en répandant des opuscules luthériens. Il est exact que la Contre-Réforme du XVIe siècle usa de l’imprimerie pour son prosélytisme et que des imprimeries catholiques servirent lucrativement l’Église romaine. Elles produisaient des bréviaires et des ouvrages de dévotion pour les prêtres de lointaines missions, des manuels pour les séminaires dirigés par les nouveaux ordres, toute une littérature dévote destinée aux laïcs pieux, et des brochures qui pourraient être utilisées plus tard par la congrégation de la Propagande créée au XVIIè siècle. Au surplus, en Angleterre, une fois assurée la mainmise des anglicans, les imprimeurs catholiques se montrèrent aussi habiles que leurs homologues puritains à imprimer et vendre clandestinement des ouvrages.
Si l’on considère uniquement la dissémination des livres et des opuscules, l’on est fondé à dire que la nouvelle technique fut exploitée de façon assez semblable par les protestants et les catholiques. Mais, […] les nouvelles fonctions remplies par l’imprimerie dépassaient la simple dissémination. Les décisions du concile de Trente visaient à contrôler ces nouvelles fonctions. En refusant d’autoriser de nouvelles éditions de la Bible, en affirmant la sujétion des laïcs à l’Église et en imposant des restrictions à leurs lectures, en mettant en œuvre de nouveaux instruments tels que l’Index et l’Imprimatur pour canaliser le flot des textes dans des voies rigidement prescrites, la papauté post-tridentine montra sa volonté de ne pas transiger. Elle prit une attitude inflexible qui se renforça encore avec le temps. Les décisions du concile de Trente inauguraient en fait une série d’actions d’arrière-garde destinées à contenir les nouvelles forces déclenchées par l’invention de Gutenberg. La longue guerre entre l’Église catholique romaine et la presse à imprimer devait se poursuivre pendant quatre siècles, et elle n’a pas encore entièrement cessé.[…].
Parmi les décisions du concile de Trente, celle du maintien de la version médiévale latine de la Bible doit être soulignée. Il s’agissait par là de résister à deux dangers différents: d’une part, celui qui venait des études grecques et hébraïques, de l’autre, celui que constituaient les traductions dans les langues vernaculaires. Car les impressions de la Bible exposaient l’autorité du clergé médiéval à un double assaut: elle était menacée à la fois par l’érudition laïque d’une élite savante et par la lecture de la Bible dans le grand public. Au niveau élitaire, des laïcs devenaient plus érudits que les hommes d’Église; la grammaire et la philologie mettaient en question le règne de la théologie ; les études grecques et hébraïques se taillaient une place dans les facultés. Au niveau populaire, il se trouvait des hommes’ et des femmes du commun pour connaître les Écritures aussi bien que les simples curés ; la vente des catéchismes et des livres de prières en langue vulgaire s’élargissait ; le latin liturgique n’était plus une langue sainte voilant des mystères sacrés. Jugée inférieure par les érudits humanistes, la traduction de saint Jérôme fut également rejetée par les réformateurs évangéliques qui la trouvaient trop ésotérique.
Bien entendu, les deux niveaux n’étaient pas absolument séparés. Un traducteur consciencieux devait posséder une certaine aisance trilingue et avoir accès à des éditions savantes. Un Tyndale ou un Luther profitaient des ouvrages publiés par des imprimeurs humanistes, et certains traducteurs, par exemple Lefèvre d’Étaples, étaient en même temps humanistes. Au surplus, le double assaut partait d’un seul et même endroit: l’officine de l’imprimeur.»
(Elizabeth L . Eisenstein : La Révolution de l’imprimé / A l’aube de l’Europe moderne. La découverte 1991 pp 194-195)
L’œil de l’écrit et l’oreille de l’oralité
Je retiens encore deux éléments du livre d’Elizabeth Eisenstein. Ils portent sur l’impact de l’homogénéisation pour et par la reproductibilité de l’imprimé. Le premier précise la place de l’imprimerie dans le rapport entre l’écrit et l’oral, sur le rapport de l’œil à l’oreille, lors du passage par l’école. Elizabeth Eisenstein écrit :
« La typographie stoppa la dérive linguistique, enrichit les vernaculaires en même temps qu’elle les standardisa, et prépara la voie à la purification et à la codification plus délibérées de toutes les grandes langues européennes. La répartition aléatoire de la fabrication des caractères au XVIe siècle détermina largement l’élaboration subséquente des mythologies nationales dans certains groupes distincts au sein d’États dynastiques multilingues. La reproduction de syllabaires et de traductions en vernaculaire contribua à d’autres égards au nationalisme. Une « langue maternelle », apprise «naturellement» sous le toit familial, était consolidée par l’inculcation d’un langage homogénéisé fabriqué par l’imprimé, qui était maîtrisé dès l’apprentissage enfantin de la lecture. Durant les années les plus réceptives de l’enfance, l’œil voyait en premier une version plus standardisée de ce que l’oreille avait entendu en premier. Ce fut surtout quand les écoles eurent généralisé l’enseignement de la lecture au moyen de syllabaires en vernaculaire et non plus en latin que les «racines» linguistiques et l’enracinement dans la patrie devinrent indissociables ». (o.c.).
On peut nuancer le propos. En Allemagne, le processus d’homogénéisation des idiomes s’est faite, rappelait Sylvain Auroux, par les milieux de la bourgeoise commerçante, et non par le centralisme étatique, ce qui fait, écrit-il, que « la promotion du hochdeutsch et les discussions des grammairiens sur sa nature, n’entameront jamais l’usage vernaculaire des dialectes régionaux ». C’est encore le cas aujourd’hui bien que les dialectes régionaux aient tendance à se perdre en Europe. Il en va d’eux comme de la biodiversité, si l’on n’en prend pas soin, elle s’appauvrit puis disparaît. On assiste aujourd’hui, en Alsace, à la fois comme symptôme de crise et résurgence d’une aspiration légitime à l’individuation, à un retour du régionalisme bilingue qui, on le voit, vient de loin en ayant traversé toutes les vicissitudes de l’histoire.
« Godspot » et robot bénisseur
Avant de passer au second aspect, restons encore un moment dans la question linguistique pour la projeter dans l’actualité. L’Église évangélique allemande a été récemment épinglée comme traficoteur de langue [Sprachpanscher] pour l’année 2017 par l’association de défense de la langue allemande. Elle lui reproche d’avoir introduit l’anglicisme godspot dans les églises pour désigner le wlan, réseau sans fil, mis à disposition des paroissiens. Épinglée aussi l’expression „Segen erleben – Moments of Blessing“ (moments de bénédiction) utilisé par un programme interactif Blessu 2, un robot distributeur de bénédictions et de versets de la bible. Les critiques font référence en cette année du cinq-centenaire aux efforts déployés par Martin Luther pour trouver le bon mot allemand dans son travail de traduction de la bible. Le vocabulaire n’est ici qu’un aspect. L’autre concerne les rapports entre religion et intelligence artificielle. L’initiative signée Stephan Krebs, de l’église protestante de la province Hesse-Nassau, « veut amener les gens à envisager la possibilité d’être bénis par une machine, [et à s’interroger] sur la nécessité d’un être humain. ». (Une source en français ici).
Se poser la question de la nécessité d’un humain dans le rapport au divin, est-ce une façon d’aller au bout du luthéranisme ? N’y a-t-il pas là la suite logique de la rationalisation de la bible et de sa transformation en système expert entamées par Luther ? Le réformateur n’a-t-il pas en grande partie démis le clergé de ses fonctions en le réduisant à sa plus simple expression ? « Pour l’essentiel, Réformation rime avec réduction » écrit le philosophe Peter Sloterdijk (Nach Gott / Après Dieu Suhrkamp 2017 p 55). La prolétarisation de la foi est en marche !
Second élément de l’homogénéisation : la reproductibilité par l’imprimerie ne concerne pas seulement la lettre mais aussi les chiffres et l’image :
« Le fait que les lettres, les chiffres et les dessins étaient tous pareillement reproductibles à la fin du XVème siècle doit d’avantage être mis en relief. Que le livre imprimé ait rendu possible de nouvelles formes de rapports réciproques entre les éléments divers, voilà qui est plus important que le changement subi séparément par l’image, le chiffre et la lettre ». (Elizabeth L . Eisenstein : oc page 40)
La reproduction à l’identique des imprimés « modifiera pour toujours la vérité de l’écrit » (Karl Heinz Göttert). C’est ce qui fait que, comme a pu le souligner Abi Warburg, l’imprimerie a contribué non seulement à la diffusion de la Bible plus tard mais d’abord aussi à la renaissance des démons cosmiques. (J’ai déjà présenté ici Abi Warburg ).
Le transport des démons cosmiques
« …depuis la fin de l’Antiquité, les divinités antiques n’ont jamais cessé, en tant que démons cosmiques, de faire partie des forces religieuses de l’Europe chrétienne. Elles ont eu une influence si profonde sur ses formes de vie pratiques que l’on ne saurait nier l’existence d’un règne parallèle de la cosmologie païenne, en particulier de l’astrologie, toléré en silence par l’Église chrétienne. Une tradition fidèle avait fait suivre aux divinités astrologiques un itinéraire qui, partant du monde hellénistique et passant par l’Arabie, l’Espagne et l’Italie, les amenait en Allemagne (dès 1470, ces voyageurs renaissent à Augsburg, Nuremberg et Leipzig, dans les textes et les images de la jeune imprimerie) ; elles étaient demeurées dans les écrits et dans le langage comme des divinités temporelles bien vivantes, qui désignaient mathématiquement toutes les phases de l’année, l’année elle-même, le mois, la semaine, le jour, l’heure, la minute et la seconde, tout en les gouvernant aussi au niveau personnel et mythique. C’étaient des êtres démoniques qui possédaient une double force étrangement contradictoire: en tant que signes des planètes, ils élargissaient l’espace, offrant des points de repère à la migration des âmes dans le cosmos; en tant qu’images des planètes, c’était en même temps des idoles, que la créature misérable cherchait à rejoindre dans une union mystique, à l’aide de pratiques d’adoration, comme le font les enfants. C’est justement l’espace séparant ces deux pôles opposés, qui semblent incompatibles au savant moderne, que mesure l’astronome du temps de la Réforme : l’abstraction mathématique d’une part, et une relation d’adoration cultuelle d’autre part, tels sont les points extrêmes d’une disposition de l’âme originelle, sans séparations ni limites. La logique construit l’espace de la pensée – la distance entre le sujet et l’objet – au moyen de la conceptualisation qui établit des distinctions; la magie vient précisément détruire cet espace, en rapprochant et reliant l’homme et l’objet, sur le plan des idées et sur le plan pratique; dans la pensée divinatoire de l’astrologie, nous pouvons les voir en œuvre comme un instrument encore rudimentaire, global, avec lequel l’astrologue peut faire à la fois des calculs et de la magie. L’époque où, comme l’écrit Jean Paul, la logique et la magie « fleurissaient, greffées sur un même tronc », comme le trope et la métaphore, est en fait de tous les temps; et en présentant cette polarité, l’étude scientifique des civilisations met à jour des connaissances jusqu’à présent négligées, qui peuvent contribuer à la critique positive et approfondie d’une historiographie dont la théorie de l’évolution est déterminée par des concepts purement chronologiques.
Les astrologues du Moyen Age transportèrent l’héritage hellénistique depuis Bagdad jusque dans le Nord, en passant par Tolède et Padoue; à Augsburg, les œuvres des astrologues arabes et italiens comptèrent donc parmi les premières productions illustrées de l’imprimerie.
C’est pourquoi, à la fin du XVè siècle, […] l’Antiquité astrologique connaît en Allemagne une renaissance extrêmement singulière, dont on n’a pas assez tenu compte jusqu’ici : le présent agité de luttes sociales et politiques a irrigué d’un sang nouveau les symboles planétaires qui survivent dans la littérature divinatoire – et tout d’abord les sept planètes anthropomorphiques -, ce qui en a fait en quelque sorte des divinités du moment. »
(Abi Warburg : La divination païenne et antique dans les écrits et les images à l’époque de Luther in Abi Warburg Essais florentins trad Sybille Müller présentation Eveline Pinto. Klienckseick 1990 pp 250-251)
L’invention des Taxis