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Du vécu, peut-on dire ! Et cela a été compris comme tel à son époque. Une petite précision pour la lecture du texte : les courtisans rusés dont il y est question désignent les profiteurs de la domination séculière de la Curie romaine.
Après Martin Luther avec Eine Feste Burg ist unser Gott, je placerai dans notre anthologie de la littérature allemande, le texte du chevalier-poète, grande figure de l’humanisme allemand, Ulrich von Hutten, qui lui est un peu antérieur : 1521, pour Hutten, 1529 pour Luther. Il sera suivi d’un autre contemporain : Thomas Müntzer, adversaire, lui, de Luther dans le camp de la Réforme. Je m’inspire, en publiant ces trois auteurs, de l’anthologie Deutsches Lesebuch / Von Luther bis Liebknecht établie par Stephan Hermlin pour les éditions Reklam Leipzig en 1978. Je m’en écarterai par la suite. Et il faudra la compléter par des textes antérieurs et postérieurs.
Les trois auteurs que je viens d’évoquer ont comme point commun, outre d’être des contemporains et des acteurs de la Réforme, d’être tous les trois, et c’est là l’éclairage particulier que je voudrais apporter, ce qui est très peu ou même pas du tout souligné, des auteurs du passage du latin à la langue vernaculaire de leur pays, l’allemand, dans un moment où si le latin était bien codifié, grammatisé, l’allemand lui ne l’était pas encore. La première grammaire allemande date de 1573. Nous sommes dans le cas qui nous occupe une cinquantaine d’années avant. Ces auteurs sont donc parmi les premiers praticiens de la langue allemande écrite. Ils contribuent à faire du latin une langue morte. Ils ont certes eu des prédécesseurs, on le verra plus loin, mais ils ont joué un rôle décisif fournissant aux grammairiens les exemples dont ils avaient besoin pour rédiger une grammaire. Sauf Müntzer bien sûr qui était et est aujourd’hui encore le vilain méchant. A leur époque, la langue écrite et celles des humanistes était le latin. L’élite culturelle et religieuse écrivait et échangeait en latin. L’allemand était la langue des barbares ou des fous (Sébastien Brant). Érasme est resté hermétique aux langues vernaculaires qu’il connaissait pourtant mais elles n’étaient utilisées que dans la vie quotidienne, parfois aussi dans la correspondance strictement privée, mais jamais pour écrire dans l’idée d’être publié. Une grande partie de l’œuvre de Hutten est en latin mais il a fini par traduire lui même en allemand certains de ses propres textes puis d’en écrire un certain nombre directement en langue vernaculaire. Il s’en expliquera, comme on le verra. Dans sa biographie, Otto Flake, qui voit en Hutten un précurseur allemand de La Bruyère, écrit :
« Fasciné par les services rendus par Luther à la prose allemande, on a oublié de situer la place qui revient à Hutten dans l’histoire de notre langue » (Otto Flake : Ulrich von Hutten Fischer Verlag p. 269)
Ain new lied a été appelé le seul chant allemand de la littérature non religieuse entre Walther von der Vogelweide et Klopstock. Un monument à l’esprit chevaleresque par un représentant, resté entier et assumant pleinement ses origines, de la classe en déclin des chevaliers
On se surprend à être étonné que l’Allemagne ait pu produire un tel Don Quichotte qui plus est allié à un Condottiere (Franz von Sickingen) tout en cherchant l’amitié introuvable du pacifique Erasme.
Le Chevalier poète Ulrich von Hutten (1488 – 1523)
Né le 21 avril 1488, Ulrich von Hutten est issu d’une lignée de chevaliers qu’il n’a jamais reniée malgré une santé fragile qui a conduit son père à le placer en 1499 au couvent de Fulda où à défaut de prendre goût à la vie monacale, il acquerra de solides connaissances en latin. En 1505, l’année où Luther entre au couvent des Augustins, Hutten lui s’enfuit du sien qui était bénédictin et devient un étudiant vagabond, errant comme d’autres insatisfaits de son époque allant de-ci, de-là apprendre et enseigner au gré des circonstances. Il passera par plusieurs universités allemandes jusqu’au bord de la Baltique, puis ce sera entre 1511 et 1515, Vienne, Pavie alors occupée par les Français, Bologne, la mater studiosa. Participera-t-il à des batailles en Italie ? Et tous les cas, il les verra de près et se rendra compte lui même de ce dont est capable un pape guerrier.
Dans une lettre de 1518, il décrit à Willibald Pirckheimer ce qu’est la vie de château et pourquoi elle ne l’intéresse pas et qu’il n’a pas l’intention d’y revenir car contrairement à ce que son interlocuteur semble croire, l’endroit n’est en rien propice aux études et le rendrait infidèle à lui-même et aux sciences.
« Chez nous les choses sont ainsi : même si je disposais d’un héritage tel que je puisse vivre de ma fortune, les troubles seraient si grands qu’ils ne me laisseraient pas en paix. On vit dans des espaces ouverts, dans les forêts et sur les promontoires de ces châteaux. Ceux qui nous nourrissent sont de très pauvres paysans à qui nous inféodons nos champs, nos vignes, prés et forêts. Les revenus qu’ils procurent sont au regard de la peine qu’on y consacre maigres et il faut beaucoup de soins et d’efforts pour qu’ils soient riches et rentables ; nous devons veiller à bien administrer »
Il explique qu’il n’a d’autre choix que de se mettre au service d’un prince, ce qui ne signifie pas pour autant la tranquillité. Il est en permanence à la merci de n’importe quel chercheur de noises.
Et à quoi ça ressemble une vie de château ?
« Le château lui-même, qu’il soit sur une montagne ou dans une plaine, est construit non pas pour y mener une vie agréable mais pour y être en sécurité, entouré de fossés et de murailles, étroit à l’intérieur, limité par les étables pour petits et gros animaux ; à côté des pièces sombres, remplies de canons, de poix, de soufre et tous les autres ustensiles d’armement et de machines de guerre, partout l’odeur de la poudre de canon ; puis les chiens et les crottes de chien – une bien désagréable odeur aussi ! Des cavaliers vont et viennent, parmi eux aussi des voleurs et des assassins, car le plus souvent nos maisons sont ouvertes parce que nous ne savons pas qui vient et ne le demandons pas vraiment. On entend les bêlements des moutons, les mugissement des bœufs, les aboiements des chiens, les cris des ouvriers dans les champs, les grincements et bruits de ferraille des charrettes, oui chez nous à la maison même les hurlements des loups parce que les forêts sont proches. Toute la journée est consacrée à se préoccuper du jour suivant, c’est un affairement incessant, une intranquillité constante : les champs doivent être labourés, façonnés, les vignes demandent du travail, les arbres doivent être plantés, et l’herbe séchée, il faut herser, semer, amender, récolter, battre et à nouveau revient le temps des récoltes et des vendanges. Et si une année, les revenus sont mauvais ce qui dans ce climat infructueux est souvent le cas, alors sévissent une terrible pénurie et la pauvreté, de sorte qu’il y a toujours quelque chose qui irrite, dérange, inquiète, démoralise et vous fait se lever, vous appelle, vous éloigne et pousse au dehors. Et c’est pour une telle vie qui devrait être propice aux études que tu me demandes de quitter le service de la Cour sous prétexte qu’il serait inapproprié aux études ….»
C’est pas une vie que la vie de château, surtout pour un homme comme lui. Est-il pour autant un urbain ? Un chevalier urbain ? Cela ne lui convient pas vraiment non plus. Car en même temps, il se sent des obligations par rapport à son état de chevalier. Restent les cours princières et impériales :
« Ce n’est pas l’ambition qui me guide mais une intention claire qui me conduit à exercer différentes fonctions officielles. Je dois veiller à ma réputation et sauvegarder mon honneur, il me faut être digne des valeurs de mes ancêtres, accroître le renom de ma famille et l’éclat de mon lignage. Si je devais dévier de cela , je serais infidèle à moi même et aux sciences. (…).
Il sera au service des princes et de l’empereur d’abord Maximilien puis Charles Quint, chevalier polémiste et écrivain politique. Chevalier des libertés. Hutten a une haute conscience de la nécessité pour lui de faire honneur et même plus à sa lignée noble quand bien même elle plongerait ses racines loin dans le monde ancien qu’il pourfend par ailleurs. La chevalerie a cessé de jouer un rôle, je rappelle qu’en 1515, à Marignan, l’artillerie a triomphé de la chevalerie. Cette tension entre deux époques, forte et constante entre modernité et tradition, on la trouve, me semble-t-il dans le chant ci-dessus qui dresse un monument aux vertus de la chevalerie. Hutten a salué avec un cri d’enthousiasme le changement d’époque. En latin, comme il se doit pour tout humaniste qui se respecte : O saeculum , o litterae saeculum ! Juvat vivere :
Ô siècle, ô sciences ! C’est joie de vivre même s’il n’est pas encore temps de se reposer, mon Willibald ! Les études fleurissent, les esprits sont en mouvement. Prend la corde barbarie et prépare-toi au bannissement ! »
Il y a sans doute dans ce cri de joie la croyance d’une guérison de la syphillis qui le mine, mais pas seulement. Il vit avec bonheur et combativité la possibilité d’être à la charnière de deux époques où tout est à (ré)inventer. Au moment où il écrit cela, il n’y a pas encore vraiment d’effet Luther dont Hutten sera un partisan mais pour des raisons plus nationales que théologiques. Son hostilité envers le pape ne vient pas de motifs religieux mais politiques. Il avait écrit à Luther : « combattons ensemble pour la liberté commune ! Libérons la patrie opprimée ! ». Mais les libertés civiles, celles de l’esprit et de la nation n’étaient pas un concept luthérien pas plus que le libre arbitre auquel Luther, contre Erasme, opposait le « serf-arbitre ». Hutten étant mort jeune, on ne sait ce qu’il aurait pensé de Luther plus tard, notamment de ses écrits contre les juifs, lui qui avait combattu par la satire les adversaires du savant humaniste Jean Reuchlin accusé par l’inquisition de défendre les juifs. Il l’avait fait en imaginant et publiant entre 1515 et 1517 de manière anonyme les « Lettres des hommes obscurs ». Reuchlin était hébraïsant, quasiment une hérésie pour les facultés de théologie qui dominaient les universités et pour lesquelles, hors du latin, il n’y avait pas de salut. Au demeurant, dans cette affaire, la Sorbonne aussi s’est déshonorée en jugeant que le livre de Reuchlin prenant la défense de la Kabbale, du Talmud et d’autres écrits hébraïques devait être condamné et brûlé. Ces lettres très appréciées de Thomas More avaient été écrites volontairement en latin de cuisine pour mieux renvoyer leurs auteurs présumés, moines – en tête les Dominicains de Cologne -, théologiens scolastiques et autres punaises de sacristie, à leur grotesque. Voici en exemple une satire de proposition quodlibétique ( = à sujet libre) pour une disputatio : est-ce péché de manger par inadvertance un poussin dans un œuf, le vendredi ? La question s’étend aux asticots dans les fromages. Pour ces derniers, ça va, car ils seraient proches du poisson mais le poussin n’est-ce pas de la viande ? Et faut-il vite acquérir, pour se racheter, une indulgence ?
L’épitre 14 de ces Lettres contient ce qui pourrait être un autoportrait de Hutten vu par un de ses adversaires scolastique :
« Et lorsque j’étais à Vienne, voilà qu’un collègue est arrivé de Moravie, qui devait être poète – d’ailleurs il écrivait des vers – et il a voulu enseigner la prosodie, mais il n’était pas immatriculé <au registre de la faculté>. Alors, Not’ Maître Heckmann le lui a interdit, et l’autre était si prétentieux qu’il pas voulu obéir à son ordre. Et alors, le recteur a interdit aux étudiants de ne pas suivre ses cours [l’homme obscur s’empêtre dans une double négation ]. Alors, ce ribaud est allé chez le recteur et lui a dit beaucoup de paroles insolentes et il l’a tutoyé. Alors le recteur a fait chercher les sergents de ville pour le faire mettre en prison, parce que c’était un scandale énorme qu’un vulgaire étudiant ait osé tutoyer un recteur d’université qui est un Not’ Maître. Et avec ça, j’apprends que ce collègue n’est pas bachelier, ni maître, ni diplômé ni gradué d’aucune façon. Et il se promenait comme un guerrier, c’est-à-dire comme un qui va partir à la guerre et il avait un grand chapeau et un grand poignard au côté. Et par Dieu, il aurait été mis en prison s’il n’avait pas eu des relations dans la cité. »
Ce poète irrespectueux aux allures martiales pourrait bien être Ulrich von Hutten lui-même.
Jean-Christophe Saladin, traducteur des 113 lettres, apporte sur la notion de poète la précision suivante :
« C’est le nom par lequel les humanistes aimaient se désigner et la plupart d’entre eux se targuaient en effet d’une production poétique importante. Se qualifier de « poète » signifiait en outre que l’on était un ennemi des scolastiques et de leur jargon. Dans les Lettres, les humanistes se désignent généralement comme poètes « profanes » par opposition aux poètes « religieux », auteurs d’hymnes dans le style traditionnel (en vers léonins par exemple). Les vrais « poètes » étaient ceux qui savaient composer selon les règles très subtiles de la métrique latine, donc sans rime, mais selon la quantité des syllabes ».
(Ulrich von Hutten Lettres des hommes obscurs Belles lettres Répertoire page 737)
Ulrich von Hutten n’était pas un troubadour. Ce qui caractérise sa littérature, c’est qu’elle était d’abord celle d’un homme de combat, engagé dans les enjeux de son époque. Par la plume pour l’essentiel et avec talent, même s’il lui arrivait aussi de tirer l’épée pour de vrai. Il était querelleur comme le suggère son premier écrit à succès. Il pouvait comme personne dans ses textes lier son destin et ses affaires personnelles à ceux du monde et il a ce faisant, le style satirique aidant, beaucoup impressionné ses contemporains.
Avec Bulla sive bullicida, texte écrit en 1520, Hutten réagit à la Bulle Exsurge Domine édictée contre le renard hérétique par le pape et menaçant Luther d’être mis au ban de l’Empire. La même menace pesait sur Hutten également. L’intrigue est la suivante, écrit Brigitte Gauvin :
« la Bulle, arrivée en Allemagne avec les pleins pouvoirs, entreprend de tuer la liberté allemande. Celle-ci appelle au secours et ses cris sont entendus par Hutten, qui intervient. C’est lui qui va affronter la Bulle et il va successivement l’empêcher de nuire, la réduire à l’impuissance, la menacer et, finalement, la faire crever, au sens propre. Le dialogue est plus complexe que les précédents ; il constitue une véritable pièce de théâtre tant par sa longueur que par sa composition et son style. Pour ce dialogue-comédie qui manie la satire et la dénonciation aussi bien que la farce, Hutten a recouru au théâtre de Plaute (entrée in medias res, domination de la gestuelle, petit nombre de personnages, outrance des gestes et des mots, etc.) ».
Hutten fait tenir à la bulle papale un discours de marketing en faveur des « indulgences » dont le commerce autorise tous les crimes :
« Allons, qui que tu sois, que tu sois excommunié ou maudit, pour quelque raison que ce soit, pour n’importe quel crime, qui relève du droit, du droit canon, ou des hommes ; qui que tu sois, toi qui as commis un inceste ou un adultère, toi qui as violé des vierges, souillé des mères de famille ; qui que tu sois, toi qui t’es parjuré, qui as commis un meurtre, qui as quitté la religion, plusieurs fois ; toi qui as tué un prêtre, ou qui as transgressé les lois humaines et divines, sois absous et retrouve l’innocence ; toi qui as pris les objets sacrés, qui as pillé les églises, qu’il te soit permis de jouir pour toujours de ces biens, et tu n’auras pas à rendre ce que tu as pris. Écoutez-moi, où que vous soyez, contempteurs de Dieu, hommes privés de toute humanité : en échange de ce petit service, vous pourrez balayer toute l’ordure immonde des plus terribles crimes : le meurtre de cet homme sera suffisant, et n’importe qui peut le commettre impunément »
(Traduction du latin : Brigitte Gauvin in Citations, motifs, sujets : quelques types d’emprunt dans l’œuvre d’Ulrich von Hutten)
A la veille de la Diète de Worms (1521), où Luther comparut devant l’assemblée des princes électeurs réunis autour de Charles Quint, Hutten apporta au réformateur son soutien littéraire avec la publication des dialogues dont Vadiscus ou les trois visages de Rome Vadiscus sive Trias Romana (1520) repris en allemand dans le Gesprächsbüchlein traduction en allemand par l’auteur de ce dialogue en latin.
Dans l’avertissement au lecteur à l’ouverture – c’est le livre qui parle -, il explique qu’il veut montrer ce qu’il en est des mœurs à Rome (= là où se trouve le pape), à la fois, à l’époque, puissance spirituelle et ô combien terrestre qui n’arrête pas de vouloir faire les poches des Allemands.
Do mit sye scheren blat vnd kal,
Vnd nemen stets von teütschen gelt,
Dahin ir prattick ist gestelt.
Vnnd finden täglich neüwe weg,
Das gelt man in den kasten leg.
Do kummen teütschen vmb ir gůt.
Ist niemant den das rewen thůt?
« Ainsi ils tondent et ne cessent de prendre l’argent aux Allemands . Pour ces pratiques ils trouvent tout le temps de nouvelles combines pour mettre de l’argent dans leur caisse. Les Allemands sont spoliés et personne pour protester ? »
Dans l’avertissement au lecteur qui conclut le texte , il écrit
Vnd das die summ ich red daruon,
die Bullen so von Rom här gon,
verkeren sitten weyt vnd breyt,
dardurch würt bößer som gespreyt.
Dieweyl es nun ist so gestalt
so ist von nöten mit gewalt,
den sachen bringen hilff vnd rat,
Herwider an der lugen stat
die göttlich warheit füren ein,
die hat gelitten schmach vnd pein,
Den falschen Symon treiben auß,
daz halt sanct Peter wider hauß.
Ich habs gewagt
« Et pour résumer ce dont j’ai parlé : Les bulles qui nous viennent de Rome corrompent les mœurs sans limite. Elles répandent une semence maligne. Les choses étant désormais ce qu’elles sont, il devient nécessaire d’user de violence pour y apporter remèdes, ramener la vérité divine dans la ville des mensonges qui a longtemps souffert de l’infamie et d’en chasser le faux Simon pour y ramener Saint Pierre. Je l’ai osé ».
Parler à son propos de nationalisme avec les connotations négatives attachées à ce mot aujourd’hui me semble inadéquat. La nation allemande était en formation. Hutten voulait libérer l’empire de la tutelle de l’Église de Rome. Certes, son patriotisme ne lui a pas évité les excès qui nous paraissent aujourd’hui d’une naïveté confondante. Il pensait par exemple que toute l’Italie devait appartenir à l’Allemagne. Dans une supplique en vers, il exhorte l’Empereur Maximilien à attaquer Venise. Il s’intéressera à Arminius, chef des Chérusques qui avaient infligé une sévère défaite aux troupes romaines. L’œuvre qu’il y consacrera paraîtra à titre posthume.
Et le latin devint langue morte…
Il serait intéressant d’étudier parallèlement à cela, les textes des Hermétistes, comme Paracelse par exemple, qui n’étaient ni du côté de la réforme, ni de la hiérarchie catholique, mais qui ont écrit en haut-moyen allemand.
Cfr Beya editions (Belgique) qui publient ce genre d’ouvrages en traduction.